Ziguinchor//Le grand cadre unitaire des enseignants batte le pavé pour exiger de l’Etat le respect des accords et plus de considération.
Ces derniers ont pris la ferme décision d’aller jusqu’au bout, et pour cela ils ont arpenté les artères de la commune avant d’aboutir à la Gouvernance. Ces enseignants dénoncent ce qu’ils appellent le silence coupable de l’Etat. Demba Thiam coordonateur du grand cadre de tonner «ca passe ou ca casse, notre nouveau slogan c’est d’aller ou jamais ». Pour eux la lutte ne fait que commencer. Ils dénoncent également la lenteur administrative dont ils sont victimes, le reclassement, les avancements, l’harmonisation des cotisations IPRES-FNR.
Le chargé des revendications dudit cadre Mamadou Lamine Sané exige la démission du Ministre de tutelle et accuse le Gouvernement d’avoir la volonté de ne pas respecter les accords. «Nous pensons que les enseignants n’ont aucune considération dans ce pays de paradoxe et il faut que la vérité se rétablisse. Nos autorités font aujourd’hui plus dans la délation, la calomnie et l’injustice alors que nous avons décidé de rester dans notre pays pour le construire. Nous aurions pu prendre d’autres options parce que nous sommes des enseignants patriotiques, vertueux qui ont signé des accords en 11 points restés lettre morte jusqu’à présent ». Suffisant pour ces derniers de demander explication au Gouvernement « l’histoire nous a montré qu’on signe des accords qu’on ne respecte plus et chaque fois on nous demande de faire un saut pathétique pour sauver l’année. Nous avons décidé de ne plus nous laisser emballer dans ces décisions, soit nous faisons de l’année une offrande ou on respecte les accords ». Peste t-il qu’on leur oppose l’argument du nombre selon lequel les enseignants sont très nombreux « alors qu’on paye les autres vachement et grâcement et pourtant nous avons droit à de meilleures conditions de vie » a lancé Mamadou Lamine Sané.
Ibrahima Mamina GOUDIABY