Une interview présidentielle magistrate à l’épreuve d’un come back épousseté

Pour une fois, le professionnalisme de l’encadrement apparaît nettement. Il ne faut pas faire la grosse tête. Le Président Diomaye a assuré, même si les thématiques développées ont été envoyées à l’avance aux journalistes triés sur le volet, leurs questions soumises à temps au Président qui a bien préparé ses réponses. Cela transparaît bien dans les interventions presque intempestives de la présentatrice/modératrice !

L’essentiel, c’est de bien communiquer. Et ça a été le cas ! Une sortie présidentielle ne doit aucunement être improvisée, et tout discours publique écrit et lu. Cela évite bien des déboires liés aux manquements du protocole, au stress et aux tâtonnements de débutant. Dans des pays de grandes démocraties, il est courant de voir un Président lire son discours, feuille en main sur un pupitre !

Le seul bémol, par contre, c’est le come-back de Fatou Sakho dans ce rôle-ci. Serait-il un retour aux allures de revanche sur l’histoire ? Sous d’autres cieux, un entretien avec un président de la république requiert une modération par les journalistes présenteurs les plus en vue des médias invités. En France, un Patrick Pouvre D’Avor (PPDA) faisait partie des indispensables et incontournables animateurs des interviews des présidents de la république française qui se sont succédé. Pour autant, il fut remplacé par des plus jeunes devenus plus tard des incontournables. C’est cela aussi la ronde des générations tout en restant dans la catégorie des journalistes de la « classe présidentielle » !

On a aimé Fatou Sakho en tant que présentrice des émissions que la RTS organisait durant les vacances à la Voile d’or ou à Gorée dans les années 90. Mais on aimerait aussi qu’elle laisse la chance aux jeunes journalistes qui ont l’âge d’être présentatrices ou présentateurs, comme elle en avait eue il y a 30 ans. Son come-back, je l’apprécie. Mais il peut bien se faire à travers de nouvelles émissions qui lui siéraient mieux!