Réactualisation de la Loi d’orientation Agro sylvo- pastorale et halieutique: L’association nationale des aires du patrimoine se félicite de l’initiative des nouvelles autorités
L’association nationale des aires du patrimoine autochtone communautaire (ANAPAC), à travers son président, El hadj Maguette Diaw, s’est félicitée de la décision prise par les nouvelles autorités de réactualiser la Loi d’orientation Agro-Sylvo- Pastorale et Halieutique (LOASPH).
C’est à l’issue d’un atelier de lancement le 11 octobre 2024 à Dakar, sous la présidence effective du Ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage (MASAE), Dr Mabouba Diagne en présence du Secrétaire d’État le Dr Alpha Ba.
Il y’avait également la participation des partenaires techniques et financiers du Sénégal et autres acteurs socio-professionnels concernés par cette loi dont, le Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), la Maison des éleveurs, le directoire des femmes en élevage (DIRFEL), les exploitants forestiers, la société civile environnementale.
« Mais aussi et surtout, l’association nationale des aires du patrimoine autochtone communautaire (ANAPAC) Sénégal, représentant les communautés gardiennes d’APAC territoires de vie, les groupes sociaux professionnels des pêcheurs », nous a fait savoir le président El hadj Maguette Diaw. Il a noté pour s’en féliciter, la grande innovation d’introduire la composante pêche dans cette future loi d’orientation et que tous les acteurs ont d’ailleurs salué à travers son approche inclusive.
Prise en compte des changements climatiques
Puisque, selon El hadj Maguette Diaw, « celle-ci devrait pouvoir prendre en compte les impacts des changements climatiques qui impliquent des caractéristiques qui ne font toujours pas partie des autres défis du développement du fait de leur diversité et n’étant pas facilement prévisibles. D’où, il est difficile de s’adapter à ces caractéristiques car elles créent de la complexité et
exigent une planification contextuelle et prospective. Notamment en ce qui concerne certains impacts, risques et vulnérabilités climatiques et dont l’avenir est souvent très incertain ».
Pour Mr Diaw, « la capacité d’adaptation est essentielle pour renforcer la résilience mais aussi doit impliquer le développement de processus et de capacités qui permettent de répondre en permanence à un climat changeant et incertain au fil du temps. Et qui plus est, la protection de la nature, ou de l’environnement, doit recouvrer toutes les mesures prises par des acteurs géographiques pour limiter l’anthropisation du milieu ou réduire ses effets sur les espèces protégées des espaces proprement dits à travers les aires et territoires du patrimoine autochtone communautaire (APAC).
Ces aires et territoires selon le président Maguette Diaw, « désignent des sites où les ressources naturelles sont conservées et gérées par ces communautés et peuples selon des règles locales définies par eux-mêmes et acceptées par tous ».
26 APACS recensées au Sénégal
Le président de l’ANAPAC, El hadj Maguette Diaw a révélé, « qu’aujourd’hui, notre pays compte présentement 26 Aires du patrimoine autochtone communautaire (APAC) reconnues au niveau communautaire pour une superficie globale d’environ 211 088 hectares situées dans des domaines fluviaux et/ou continentaux à travers certaines régions du Sénégal.
A cet effet, souligne Mr Diaw, « notre association nationale préconise la promotion des méthodes traditionnelles de conservation communautaire de l’environnement pour préserver la biodiversité et protéger
l’environnement et sa prise en compte dans le cadre de la nouvelle Loi d’orientation agro sylvo -pastorale pour avoir une base de réglementation entre les différents usagers de notre
espace rural à travers son
approche inclusive et surtout avec l’introduction de la composante: secteur de la pêche, ce qui est salué par les
groupes sociaux professionnels de la pêche ».
Synthèse de Mohamadou Sagne