Ngayokheme: Le maire Demba DIOUF annonce la régularisation foncière du village de Toucar

Le maire de la commune de Ngayokheme, dans l’arrondissement de Niakhar, a annoncé le 31 décembre 2023 dernier la décision de faire régulariser l’assiette foncière du village de Toucar. Ce jour-là, Demba Diouf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a saisi l’occasion d’une série d’inaugurations d’infrastructures de base réalisées dans le cadre du budget communal mais également avec l’appui des partenaires pour nous entretenir sur le sujet.
Ce village de Toucar, comme on le sait, a été dans le passé un des épicentres de la traite de l’arachide dans le Sine. Les colons y avaient installés des maisons de commerces et les activités allaient bon train. Un attrait qui a fait de Toucar, un des plus gros village de cette zone et même plus important en termes de démographie dans toute la commune de Ngayokheme dont il depend administrativement. “Mais depuis cette époque à nos jours, et comme vous le savez, nous avons eu des alignements au niveau du village”, a souligné le Maire de Ngayokheme, Demba Diouf.
Ainsi, souligne-t-il, “quand nous sommes arrivés à la tête de la municipalité, nous nous sommes fixés un objectif d’avoir un plan cadastral du village de Toucar et de pouvoir dans un premier temps procéder à une régularisation foncière. Ce qui devrait permettre à tous ceux qui habitent dans les concessions ayant fait l’objet d’alignement, de disposer des papiers légaux délivrés par les services compétents de l’Etat notamment le Cadastre. Ce qui va ainsi faciliter l’immatriculation des ayants droits”.
Aussi, a ajouté le Maire de Ngayokheme, “il est prévu une autre phase de cet alignement ce qui devrait nous permettre de pouvoir garder et de préserver une assiette foncière pour y abriter des infrastructures sociales de base”.
Surtout que, selon Demba Diouf, “nous avons deux écoles élémentaires ici à Toucar en plus d’un lycée mais avec un nombre assez important d’élèves au niveau de l’élémentaire. Donc, il faudrait penser à avoir une troisième école élémentaire et dans cette perspective, il faut prévoir l’assiette foncière. Tout comme aussi nous avons besoin de réaliser une gare routière au niveau de Toucar. Tout cela demande que des sites soient à disposition c’est valable également à la place publique dont nous avons en projet”.
Et, c’est bien pourquoi fait remarquer le Maire de Ngayokheme, “nous avons mis tout ça dans le plan cadastral qui vient d’être approuvé par le service du cadastre il n’y a pas longtemps et aujourd’hui nous allons passer à une autre étape du processus, c’est-à-dire la régularisation foncière. Mais également permettre à toutes les personnes qui souhaiteraient avoir un terrain, être attributaire d’une parcelle au niveau de Toucar pour pouvoir construire, d’être bénéficiaires de titres”.
Il en sera également ainsi pour Ngayokheme, chef-lieu et autre gros villages de la commune avec Toucar. “Et après ces deux gros villages, nous allons passer avec le même procédé aux autres villages de la commune. Nous pensons au village de Sob, Mboum, entre autres” a souligné Demba Diouf. Il estime que l’idée est de vraiment gérer de manière rationnelle et responsable l’assiette foncière dont dispose la commune de Ngayokheme, pour permettre aux générations actuelles mais également aux générations futures de réaliser leurs projets.
L’autre intérêt c’est la conception du développement que l’actuel maire de Ngayokheme a mis en avant au moment où il briguait les suffrages au poste de Maire. Et dès son élection souligne-t-il, “nous avons soumis avec mon equipe un programme aux populations. Dans ce programme nous avons divisé la commune en 4 pôles : le pôle de Toucar, le pôle de Sob, le pôle de Ngayokheme et le pôle de Ngonine et où nous avons identifié les infrastructures existantes mais également celles qu’il va falloir réaliser dans la dynamique d’un développement endogène et homogène de la commune”.

Booster l’économie de la commune

Demba Diouf souligne, “qu’aujourd’hui, il est impérieux de booster l’économie de la commune qui n’a pas encore de ressource financière mis à part l’impôt du minimum fiscal et les recettes provenant des marchés qu’il convient d’ailleurs de moderniser pour pouvoir y tirer le maximum de ressources. C’est pourquoi nous avons consenti des investissements au marché de Toucar et prévu également des investissements au marché de Ngayokheme et qu’il y a lieu d’étendre et de moderniser. Mais, nous n’allons pas nous limite là, nous avons prévu dans le cadre du programme de démarrer ce que nous appellons les embryons de marchés dans les autres grands pôles: à Ngonine et à Sob. Il s’y ajoute nos prévisions dans le cadre de la planification quinquennale dans le domaine des infrastructures pour un développement endogène et homogène.
Mohamadou Sagne