Ndioro Ndiaye : « Ce qui se passe en Afrique du Sud est une honte »

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Les violences à caractère xénophobe enregistrées depuis quelques jours en Afrique du Sud constituent « une honte » pour le continent, a soutenu, samedi à Bahir Dar (Ethiopie), la présidente de l’Alliance pour la migration, le leadership et le développement (AMLD), la Sénégalaise Ndioro Ndiaye.

« Ce qui se passe en Afrique du Sud est une honte pour l’Afrique. C’est une honte pour l’Afrique » que de tels événements se déroulent « dans un pays qui à la prétention d’être un leader dans le continent », a-t-elle dit dans un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS, en marge du Tanaforum sur la sécurité en Afrique.

Ce forum de haut-niveau s’est ouvert samedi matin, en présence de dirigeants africains, d’universitaires, d’intellectuels ainsi que des représentants de la société civile venus de tout le continent.

« L’Afrique du Sud est un pays référence » pour le continent africain, a soutenu l’ancienne ministre, en rappelant que la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, est de nationalité sud-africaine.

« C’est un pays dont nous pensions qu’il avait fait des efforts extraordinaires et des progrès extraordinaires sur le plan économique. C’est un pays qui fait notre fierté », a rappelé Ndioro Ndiaye.

En Afrique du Sud, plus de 5 000 étrangers, surtout des demandeurs d’asile et réfugiés africains, ont été déplacés par les violences enregistrés ces derniers jours dans ce pays, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Celles-ci ont démarré à Durban, il y a environ trois semaines, après un discours du roi zoulou – la plus haute autorité traditionnelle de la province – appelant les étrangers à rentrer chez eux. Depuis, les incidents se sont étendus dans d’autres villes.

Selon Ndioro Ndiaye, ces violences ne doivent pas être tolérées. « Des dérives pareilles, ça commence par des émeutes. Ensuite, il y a des morts et ça évolue en crise interne social qui va s’étendre au niveau régional. C’est ça le drame », a déclaré l’ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ndioro Ndiaye a invité l’Afrique du Sud et les pays d’origine des victimes de ces violences à se mettre autour d’une table pour poser les problèmes et trouver des solutions. « Sinon, a-t-elle prévenu, nous allons vers des dégâts bilatéraux ».

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