Maouloud-Medina Baye: Un millier de Nigérians accueillis avec tous les égards à Médina Baye

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Le comité d’organisation du Gamou – ou Maouloud – de Médina Baye a réservé un accueil plein d’égards à un millier de disciples d’El Hadj Ibrahima Niasse dit Baye (1900-1975) arrivés samedi à Kaolack par voie terrestre, a constaté l’APS.

Les pèlerins nigérians venus participer au Maouloud – la commémoration de la naissance du prophète Mohamed – sont hébergés dans une résidence communément appelée « Keur Gan-Gni » – la « Maison des hôtes ».

Le quartier de Médina Baye – fondé par Baye Niasse dans les années 1930 – est le point de convergence de milliers de disciples venant de nombreux pays, chaque année, lors du Maouloud.

A l’arrivée des pèlerins nigérians, une forte fièvre religieuse a conquis la cité, surtout la principale mosquée de ce quartier de la commune de Kaolack.

Le Nigeria est un pays où Baye Niasse compte des milliers de disciples qui continuent de faire allégeance à ses héritiers.

Les membres de la délégation nigériane, habillés aux couleurs nationales du Nigeria et s’exprimant en haoussa, n’ont pu contenir leur joie d’être arrivés à Kaolack après cinq jours de voyage.

« Ce bâtiment est en chantier. Mais nous avons pu y aménager 34 chambres, pour nos hôtes du Nigeria », explique Cheikhou Diop, le gérant de la « Maison des hôtes », dont les murs sont ornés avec des photos de Baye Niasse.

Les chambres sont spacieuses et très aérées. Des nattes et des matelas sont étalés sur la moquette, des sacs et des valises entassés dans les chambres.

Rien n’est de trop pour réserver le meilleur accueil possible aux fidèles venus du Nigeria. « Nous avons de l’eau et de l’électricité en quantité suffisante » – en dépit de la pénurie d’eau dans certains quartiers de Kaolack -, rassure Cheikhou Diop, tout sourire, en tentant de répondre aux salutations en anglais ou en haoussa de ses hôtes.

« Les Nigérians sont très gentils. Ici, ils consacrent beaucoup de temps à la méditation », témoigne le gérant de la « Maison des hôtes ».

« Nous sommes vraiment bien à l’aise. A l’heure des repas, les gens nous apportent beaucoup à manger », explique Saiyada Uwa. Entourée d’ustensiles de cuisine, cette Nigériane s’est déjà mise à préparer un repas – un plat nigérian, dit-elle.

« Baye Niasse, c’est mon père et ma mère à la fois. Je l’aime d’un amour infini », affirme Umar Saleh Inuwa, coiffé d’un bonnet « haoussa », plusieurs chapelets à la main et une photo de Baye Niasse sur la poitrine.

Au Maouloud de Médina Baye pour la troisième fois, il dit ne savoir du Sénégal que « l’homme qui nous a guidés vers la lumière divine », Cheikh Ibrahima Niasse en l’occurrence, et ses cités religieuses.

« Au Sénégal, nous ne connaissons que Médina Baye, la cité de Cheikh Ibrahima Niasse, Taïba Niassène, son village natal, et Kossi », où le guide spirituel a vécu aussi, dit Umar Saleh Inuwa.

Yakubu Yunusa, lui, s’impatiente d’aller visiter Taïba Niassène et Kossi, pour savoir davantage de la vie de son guide religieux.

Originaire de Kanu, la ville nigériane qui compte le plus grand nombre de disciples de Baye Niasse, il vient en pèlerinage à Médina Baye pour la deuxième fois. « Cheikh Ibrahima Niasse est notre père, notre grand-père et notre arrière-grand-père. Il est tout pour nous », commente-t-il.

Amina Abdoulaye, une femme âgée d’une quarantaine d’années, déclare que son souhait est de « [s]’installer à Médina Baye et ne plus retourner au Nigeria

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