L’exercice du pouvoir a toujours été l’ennemi des partis au pouvoir

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Du Parti socialiste (PS) en passant par le Parti démocratique Sénégalais (PDS) et l’Alliance pour la République (APR), l’exercice du pouvoir est et semble toujours être l’ennemi principal des partis au pouvoir. Premier parti politique ayant dirigé le pouvoir (1960-2000), le Parti Socialiste a connu sa première crise en 1962 avec la guerre fratricide qui avait opposée le Président Léopold Sédar Senghor et son numéro 2 Mamadou Dia. Une crise profonde qui avait touché le pays à tous les niveaux. Mais ce n’est la seule brouille que le Parti socialiste avait connu durant son règne. En 1996, lors du «Congrès sans débats» qui donna le pouvoir à Ousmane Tanor Dieng, tout puissant directeur de cabinet du Président de la République, devenu ministre d’État sous Abdou Diouf qui peinait à prendre totalement le contrôle de l’appareil politique hérité de Senghor, Moustapha Niasse et Djibo Kâ ont été contraints de quitter le navire. En 1998, Djibo Ka crée l’Union pour le renouveau démocratique (Urd). Un an seulement après le départ fracassante de Djibo, Niass lança le 16 juin 1999, un appel à tous les socialistes «épris de justice et de justesse» à venir le rejoindre dans un nouveau projet politique appelé Alliance des forces de progrès (Afp). Djibo Kâ et Moustapha Niass tissent leur toile politique. De file en aiguille, ils prédisent l’enfer à Abdou Diouf et à son proche collaborateur politique de Président, Abdou Diouf. Des guerres internes entre responsables suivies de départ de grands pontes de leur parti politique qui venaient ainsi d’affaiblir le Parti socialiste. Des départs qui n’étaient pas sans conséquences. Dans la mesure où un an plus tard, précisément en 2000, le Parti démocratique Sénégalais de Me Abdoulaye Wade fera historiquement mordre la poussière au Parti socialiste.

Malheureusement, les jaunes et bleus aussi n’avaient pas appris des erreurs des socialistes. Une fois au pouvoir. Ils se sont mis à crêper les chignons jusqu’à pousser beaucoup de leurs grands responsables comme Idrissa Seck, Macky Sall et autres à prendre leur destin en main. Résultat : Macky ramassera le pouvoir en 2012. Tout comme son mentor, Me Abdoulaye Wade, Macky Sall fera presque comme les socialistes en poussant ses leaders affirmés à la sortie. Parmi eux, on peut citer Aminata Touré Mimi, Mary Teuw Niane, Moustapha Cisse Lo, Abdoul Mbaye, etc. Une situation qui n’est pas restée sans conséquence. Car, le 24 mars 2024, le Parti Pastef et ses alliés ont presque humilié le parti de Macky Sall et ses alliés en rapportant la présidentielle dès le premier tour de l’élection avec plus de 54% des suffrages exprimés.

Des faits historiques dont le parti Pastef doit bien prendre conscience pour éviter de tomber dans le même travers que ses prédécesseurs. De toutes les façons, les sénégalais observent après avoir confié à Pastef et ses alliés tous les pouvoirs. À nous maintenant de savoir ce qu’on attend de NOUS. Si nous semblons l’oublier, notre réveil sera très brutal à vrai. Alors au travail !

Bassirou DIENG, Journaliste et Coordonnateur de Mimi24 du département de Pikine

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