Le tourisme, un facteur de socialisation et d’échanges

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Au fil des ans, le tourisme s’est inscrit comme une composante essentielle du progrès socio-économique des populations, notamment dans les pays en développement. Un phénomène économique rentable qui nécessite d’être encouragé, mais également maîtrisé. Au-delà de son apport économique, le tourisme s’est également inscrit comme un facteur de socialisation et d’échanges au service de la paix.

 

Le tourisme implique une rencontre entre les peuples, des sociétés différentes, de ce fait il ne peut être considéré comme sociologiquement et culturellement neutre. Dans les pays d’accueil, il opère de profondes mutations culturelles et sociales à travers le développement économique, transformant ainsi les habitudes des populations locales. Depuis son essor au début du 21e siècle, le tourisme a permis de développer considérablement les échanges économiques, sociaux et culturels qui ont lieu directement entre les touristes et les collectivités d’accueil, il a contribué également, par la création d’emploi, l’accélération de la socialisation des individus dans certaines régions, tout en favorisant une redistribution des revenus et la lutte contre la pauvreté. A travers le tourisme, des amitiés se sont créés, des partenariats entre différentes collectivités ont été établis.

Le tourisme a donc des répercussions sur l’économie, sur l’environnement naturel et bâti, sur la population locale de la destination et sur les touristes eux-mêmes. Les régions touristiques connaissent des mutations plus profondes qu’il n’y paraît, elles s’ouvrent sur l’extérieur, ce qui ne peut qu’élargir les champs du dialogue entre les cultures et ouvrir de nouvelles perspectives à la coopération entre les hommes

Attention aux multiples « pièges ».

 

Le progrès matériel (infrastructure) et sociale qui accompagnent habituellement le développement du tourisme ont bien évidemment des retombées positives dans de nombreux domaines de l’économie, toutefois  « le développement du tourisme peut avoir des effets sociaux et culturels négatifs lorsque les progrès économiques ou les exemples incitent les habitants à imiter les visiteurs étrangers dans leurs habitudes alimentaires, vestimentaires et autres », explique Guillaume Pépin de la plateforme hôtelière et touristique jumiatravel. Ainsi, dans certains cas, l’arrivée massive de touristes peut désorganiser les habitudes quotidiennes, religieuse des populations.  Même s’il convient de préciser que bon nombre de méfaits sociaux souvent imputés au tourisme tiennent peut-être tout autant à la modernisation, il n’en demeure pas moins qu’il en découle de nombreux phénomènes négatifs tels que la toxicomanie, le travail des enfants et  parfois la prostitution, c’est le cas dans de nombreuses cités balnéaires africaines où on assiste à une acculturation des populations et à une perversion des mœurs accrue. Des situations qui affectent fortement les populations et peuvent finir par ternir l’image de certaines destinations touristiques. La forte urbanisation des sites touristiques, notamment l’intérêt accordé aux zones côtières favorisent également une dégradation de l’environnement.

 

Cependant, cette épine dans le pied du « géant » tourisme, n’enlève en rien le rôle important ce secteur dans la socialisation et des échanges entre les peuples. Le développement du tourisme contribue à la mise en valeur du patrimoine culturel de nombreux pays,  en incitant les Etats à investir dans les coutumes et cultures locales, à les promouvoir et à les préserver.

Ismael Cabral Kambell

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