Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Violence et incivisme notoires!

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 Depuis le déclenchement de la violence du mois de Mars née de l‘affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr pour une affaire de viol et de pédophilie, les jeunes sont devenus extrêmement violents. Surtout les étudiants de nos universités publiques, qui pensent  que tout doit se régler désormais par des cailloux ou par le feu, si ce n‘est une entrave à la circulation des biens et des personnes. Cette situation est inacceptable dans un État de droit. Mais ce qui est le plus inquiétant dans cette situation de violence, c‘est l‘implication directe de ceux-là, les étudiants, futurs cadres de demain, dont les lieux de fréquentation privilégiés devraient être les amphithéâtres ou les bibliothèques.

Malheureusement ce n‘est pas le cas. Ils sont devenus haineux et déversent leur colère sur le corps enseignant. On assiste ainsi à des agressions verbales et physiques sur leurs professeurs dans les différents campus du pays. D‘ailleurs ces derniers ont décidé de suspendre les enseignements jusqu’à ce qu‘au sein de nos universités règne une  atmosphère paisible et sereine favorable à l‘acquisition de connaissances.

Évidemment, cela ne doit pas nous étonner quand, lors de fouilles dans certaines chambres d‘étudiants, on trouve un arsenal, d‘armes blanches, couteaux, machettes, coupes coupes, entre autres, digne d‘agresseurs professionnels. La solution devrait être un passage obligé, pendant trois mois, dans les différentes casernes militaires du pays.

On se rappelle que le Père Léopold avait utilisé cette méthode en 1968 en envoyant dans l’armée certains  étudiants, considérés à l‘époque comme les meneurs de troubles dans le système éducatif sénégalais. N‘est-ce pas Diop Decroix, Abdoulaye Bathily et qui encore?

Par défaut des casernes militaires, il faut envoyer nos étudiants au Service Civique National pour leur apprendre quelques règles élémentaires et obligatoires de civisme pour tout citoyen responsable vivant dans une République organisée et bien normée.

Pourtant ce  phénomène des violences n’est pas le propre des étudiants. En effet, on constate que des populations qui revendiquent l‘électrification de leur village ou la construction d‘une route ou d‘un forage, barrent la route pour empêcher le déplacement de paisibles citoyens en route vers leurs lieux de travail ou d‘habitation. Bref, ils empiètent sur la liberté d‘aller et de venir…du peuple, pour reprendre le vocable des démagogues et populistes, parlant  des populations.

On reste toujours dans la violence surtout verbale que l’on retrouve chez les politiciens. On ne peut pas comprendre que les auteurs du Pacte de Bignona dans lequel tout vocable lié à la violence était banni, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, un des initiateurs, avec cette hargne qui le caractérise, lance un appel au fameux….peuple qu’il se prépare parce que notre pays va sombrer dans le chaos! On n’a pas entendu le coordonnateur du M2D, initiateur de ce fameux Pacte, lever le petit doigt pour condamner cet appel de Ousmane Sonko qui traite au cours de sa conférence de Presse, le président élu par le peuple les Sénégalais, Macky Sall, de…Terroriste. Allez savoir pourquoi cette attitude du coordonnateur du M2D Cheikh Tidiane Dieye. Je me demande quelle serait sa réaction si un membre de la mouvance présidentielle avait traité Ousmane Sonko de Terroriste. La question reste posée.

Par ailleurs, il faudrait qu’on explique aux Sénégalais quels sont ces fameux hommes armés de gourdins qui côtoient les forces de l’ordre pendant les manifestations. Est-ce que c’est des policiers en civil, comme il en existe partout dans le monde? Parce que si ce ne sont pas des policiers en civil, ce serait inadmissible dans une République où l’Etat délègue sa force aux….forces de défense et de sécurité.

Cette indiscipline se retrouve sur nos plages interdites. Une trentaine de jeunes ont péri dans l‘océan en l‘espace de quelques trois semaines. Le prétexte de la canicule pour fréquenter nos plages est trop léger. Quand il y a interdiction de baignade par l‘autorité c‘est parce qu‘il y a un danger pour les populations.
Il faut que nos forces de sécurité soient déployées sur toutes les plages interdites. Tous ceux qui défieront les interdictions feront face à la rigueur de la loi et sans pitié. Il faut en finir avec le sentiment, pour ne pas dire le Maslah, qu‘affectionnons, nous autres peuples de la Parole.

Cette même indiscipline est aussi dans les quartiers des villes. Eh oui! Au nom de je ne sais quel droit un citoyen peut se réveiller, monter une tente en pleine rue pour organiser une cérémonie familiale. En général, c‘est des baptêmes dont les principales animatrices sont nos femmes, spécialistes du gaspillage dans notre pays. Ces cérémonies qui tirent en longueur peuvent durer toute la nuit pour finir, des fois, au petit matin. Empêchant ainsi aux paisibles citoyens, rentrés du travail,  de se reposer, après une dure journée de labeur  et d‘énormes difficultés pour accéder à leurs domiciles.

Faut-il responsabiliser les chefs de quartiers,  auxiliaires de l‘autorité administrative, pour qu’ils mènent  cette police de proximité en demandant aux habitants d‘être plus respectueux des règles de bon voisinage.
Pourtant la Loi du 16 Février 1967 a réglementé toutes ces cérémonies familiales. Pour ce qui est des baptêmes, il est autorisé l‘immolation d‘un animal ou deux selon les coutumes et les dépenses afférentes à la cérémonie, outre le prix de l‘animal, ne doivent dépasser 10 mille francs CFA. Toutes les festivités de ce baptême doivent prendre fin au plus tard à …11heures. Ensuite, il est interdit tout échange de cadeaux sauf s‘il s‘agit de celui offert au maître du culte qui préside la cérémonie.

Voilà qui est clair comme de l‘eau de roche. Nous sommes donc loin des sommes faramineuses et cadeaux distribués pendant les baptêmes d’aujourd’hui.

Tant que les baptêmes et même les funérailles seront l’occasion de démonstrations de richesses, l’émergence,  que nous appelons de tous nos vœux pour notre pays, attendra encore des générations et générations pour être une réalité.

Il est temps de se ressaisir dans un monde globalisé mais devenu de moins en moins solidaire. La pandémie du Coronavirus en a été une démonstration patente. En effet, la question des vaccins anti-Covid a vu les pays nantis s’approprier plus des 90 pour-cent des doses disponibles au détriment de nous autres pays pauvres. Il est vrai que pour se faire bonne conscience, ils ont décidé, avec l’appel de lOrganisation Mondiale de la Santé, d’octroyer quelques vaccins au reste du monde grâce au système COVAX pour l’accès mondial et équitable aux vaccins. Une goutte d’eau dans la mer des besoins des pays pauvres. Réveillons nous!  pour paraphraser les Témoins de Jéhovah!

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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