Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Prix d’honneur des précurseurs!

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C‘est à Francfort, la ville de  naissance de Johann Wolfgang Goethe, ce grand romancier et dramaturge allemand, né au 18ème  siècle, que  j‘ai appris la désignation de notre compatriote Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prestigieux Prix Goncourt avec son œuvre, La plus secrète mémoire des hommes.

Quelle fierté pour un garçon né trois  décennies après l’accession à la souveraineté internationale, du pays de Léopold Sédar Senghor, Abdoulaye Sadji, Birago Diop et les autres. Avec les yeux de l‘esprit, on peut les voir  arborer, là où ils sont, auprès du Seigneur, un  sourire de satisfaction, pour se dire après  : il l‘a fait !

C‘est un grand honneur pour le Sénégal mais pour toute l‘Afrique au Sud du Sahara qui n‘a jamais obtenu ce prix, qui honore des hommes de lettres, depuis plus d‘un siècle.

Maintenant, quand on entend des critiques non fondées, sur l’auteur et le contenu de l‘ouvrage du jeune lauréat, venant de personnes, à travers les réseaux sociaux, on est peiné. En effet, ces Néo critiques, qui n‘ont certainement pas encore lu le livre, mais se basant plutôt, sur de bonnes feuilles publiées ça et là . Ils essayent de couvrir, d’un voile noir, cette œuvre magnifique de notre compatriote! Ces faux critiques littéraires se trompent de cible! Celle-là, ne peut pas été détruite parce qu‘elle est faite de marbre, selon les spécialistes en matière d‘écriture littéraire. Et puis toute œuvre littéraire épouse son temps. Le monde a évolué.

Beaucoup de choses ont évolué en ce 21eme siècle où divers droits sont nés. Les écrits antérieurs de Mbougar Sarr, étaient dans ce contexte bien donné. Les droits de l’enfant ont fait disparaître la chicote dans les écoles élémentaires que plusieurs générations ont connue. Les droits de la femme ont fait naître certaines Lois dans notre pays, comme celle sur la parité dans la confection des listes des candidats aux différentes élections.

Récemment, il y a ces discussions sur l’éventualité d’une loi sur l’avortement médicalisé qui soulève beaucoup de salive et d’encre. Tout cela entre dans le cadre du droit des femmes de disposer de leur vie. Il est vrai, c’est un sujet délicat dans un pays comme le nôtre, mais aucun sujet ne doit être tabou, dans une République laïque.
Les objecteurs de conscience qui veulent faire du Sénégal un pays islamique, doivent savoir raison garder et comprendre qu’un roman n’est ni le Coran, ni la Bible encore moins la Tora mais plutôt une œuvre littéraire où la fiction mais aussi des faits réels cohabitent paisiblement.

Cela peut heurter certains…puristes?! qui sont souvent intolérants. Mais l’intolérance est souvent née d’un radicalisme, signe de faiblesse intellectuelle.

Tant pis pour les ignares et autres faux critiques qui, certainement n‘ont jamais lu un livre intégralement. Ils ne se suffisent que, des bonnes feuilles, publiées dans la presse ou d’une lecture en diagonale quand ils ont l’ouvrage entre les mains. Vous leur demandez de citer les œuvres qu’ils ont lues, ils citeront certainement Mamadou et Bineta sont devenus grands ou peut-être Toto tape Pate et que sais-je encore?
Et puis comme le dit bien Mbougar Sarr, parlant de la récompense bien méritée qu‘il a obtenue, il explique, qu’il est normal que ceux qui écrivent en français depuis des siècles entrent dans  les lieux où on récompense les livres en langue française.

Mbougar a parfaitement raison car cette distinction, n‘est ni une faveur ou un quota donné à quelqu’un pour une discrimination positive. Non ! C‘est  le fruit d‘un travail méticuleux dans une langue, qui est un trophée de guerre que les colonisés, par la France, conservent  par devers eux, comme le disaient tous les grands écrivains africains et ceux de la diaspora, précurseurs de la littérature francophone dans le monde noir.

Rendant hommage à notre compatriote Mbougar Sarr, le fils spirituel de Léopold Sédar Senghor, le Poete Amadou Lamine Sall, dans un beau texte, demande au peuple sénégalais, de saluer ensemble un fils qui, au cœur de la France, de l‘Europe, de la Francophonie, a planté le drapeau national et celui de l‘Afrique. Il m‘a arraché un sourire en coin quand il ajoute, dans le sens du cousinage à plaisanterie entre Pulaar et Sereer, je le cite: j‘allai dire encore un Sereer comme l‘autre.

Mais le Mbougar Sarr « m‘inviterait à croire que c‘est bien encore un Sereer qui nous fait ce coup ».

Encore un Sereer ?  Suivez mon regard!

Au Sine, plus particulièrement, dans le village de Fayil (gros bourg à 6 km de Fatick commune) d’où est originaire Mbougar Sarr, c‘est la fête dans toutes les chaumières. Certainement une grande fête sera organisée où nos cousins Pulaars seront les invités d‘honneur et ils pourront déguster le fameux mets Sereer, Sacc Fo Dex ( couscous arrosé d‘une sauce à base de feuilles et d‘arachides), cette recette qui est l‘original du Lachiri Haako de nos cousins Pulaars.

Les élections locales du 23 Janvier 2022 sont entrées dans la phase pratique avec le dépôt des listes des candidats des différentes coalitions. Mais que de surprises et fortunes diverses, constatées ça et là, à travers tout le pays.

Des listes entières ont été rejetées parce que ne respectant pas les délais de dépôt ou  sont incomplètes ce qui, selon la Loi électorale constitue un motif de rejet. Pourquoi alors, toute cette polémique ou cette supposée complicité d‘une administration qui ne serait pas neutre alors que tous les motifs mis sur la table par l‘autorité sont irréfutables.

Certains analystes politiques experts en Tout mais spécialistes… de Rien nous produisent des analyses qui n’ont ni tête ni queue, comme dirait Kocc Barma.

Ils vous disent que le futur maire de Dakar, pourrait être un candidat sérieux pour occuper le Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Pourtant, aucun ancien maire de Dakar n’a jamais été élu président de la République. Alors d’où sort-on cette idée un peu saugrenue?

Pour la convocation de Barthelemy Dias à la Cour D’appel, pour l’affaire Ndiaga Diouf, on constate une malhonnêteté notoire de la classe politique qui cherche toujours à une désinformation des populations pour se victimiser. Cette date de l’audience à la Cour d’Appel de Dakar pour l’affaire Barthelemy Dias a été fixée le 7 juillet dernier. Mais voilà des avocats qui connaissaient bien la date de l’audience, des politiciens et des journalistes suivistes non documentés, lient cette d’audience au dépôt de la candidature de Barthelemy Dias. Le Parquet général de la Cour d’appel a été obligé de diffuser une mise au point pour rappeler que cette date a été fixée depuis Juillet.

Je reviens sur mes confrères dont j‘ai suivi des réactions au cours de l‘émission de la TFm, Infos du matin de vendredi dernier, en présence de grands professionnels qui se reconnaîtront dans ces lignes.

Personne, parmi eux n’a levé le petit doigt pour dire à l’invité du jour, un cadre de Pastef, que cette date de l‘audience du procès en appel de l’affaire Barthelemy Dias était fixée depuis le 7 juillet dernier. Ils étaient tous hypnotisés et approbateurs des arguments du leader de Pastef qui parlait d’un coup fourré pour empêcher un candidat d’aller aux élections.

C’est à croire que les journalistes sénégalais ont une peur bleue des opposants jusqu’à éviter de rétablir les faits quand ils les travestissent. Tout journaliste qui se respecte doit savoir que les faits sont la Matière Première  fondamentale sans laquelle il n’y a point de Journalisme. Comme le dit bien notre profession, les FAITS sont sacrés !

Abdou GNINGUE – Journaliste Citoyen du monde rural

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