Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Fouta…Tant pis pour les nihilistes!
Cette semaine écoulée, la dame Fatoumata Ndiaye, du mouvement Fouta Tampi, a été traitée de tous les noms d‘oiseaux pour avoir dit tout haut sa satisfaction quand elle a constaté que de bonnes solutions ont été mises en branle, par le Président Macky SALL, pour répondre aux aspirations des populations du Fouta.
Elle a été accusée d‘être une transhumante qui a quitté le camp des opposants pour ne pas dire des nihilistes, pour rejoindre les prairies maron de la mouvance présidentielle. Elle a rabattu le caquet à toutes ces personnes, qui, en bons Negres, ont réagi sous le coup de l‘émotion. N‘est-ce pas Père Léo qui disait que l‘émotion est Négre et la raison Hellène?
Mme Fatoumata Ndiaye a réaffirmé son appartenance à l‘Alliance Pour la République (APR) donc à la mouvance présidentielle. Ceux-là qui la critiquaient pour son comportement, devraient au moins connaître son passé politique avant tout jugement.
Nos jeunes confrères ont, encore une fois, manqué de vigilance et de professionnalisme parce que, emportés, eux aussi, par la vague émotionnelle qui a envahi l‘espace médiatique. Nous avons entendu des journalistes, dans leur revue de presse, titrer, que la dame Fatoumata Ndiaye a fait un virage de 180 degrés, par le simple fait d‘avoir manifesté, il y a quelques mois, contre Macky SALL.
C’était pour demander d‘améliorer la vie des populations du Fouta. Mais quelques mois après avoir constaté, sur le terrain, que des choses ont bougé dans le bon sens, pour trouver des solutions aux multiples problèmes des Foutankes, elle a été honnête de reconnaître ces efforts notables que personne ne peut contester. Alors, tous ceux-là qui la critiquaient, ne savaient même pas qu’elle était membre de l’APR.
Belle surprise alors, pour les démocrates, car c’est comme cela que devrait fonctionner la démocratie interne dans tous les partis politiques. On doit pouvoir être membre d’un parti politique et avoir un regard critique sur les agissements des responsables qui ne répondent pas aux objectifs fixés d’un commun accord. Il est vrai, on oppose toujours, la fameuse règle de la discipline de parti pour sanctionner. Pourtant le comportement de Fatoumata Ndiaye doit faire tâche d’huile dans l’espace politique sénégalais.
Une telle situation devrait être fréquente et encouragée, au sein de nos formations politiques, pour que notre démocratie soit vivante et vibrante. En effet, Il faut pouvoir être membre d’un parti et avoir la possibilité de dire non, quand, l‘intérêt des populations est mis entre parenthèses par ceux-là qui dirigent. Qui disait qu’Un OUI n‘a de sens que si on a la possibilité de dire NON, sans subir une quelconque sanction.
Le grand Magal de Touba a vécu. Cette année a été marquée par la pandémie du Coronavirus mais par la grâce de Dieu et des prières qui ont précédé l’événement, il a été constaté que le Covid 19 a bien reculé sur l’ensemble du territoire national.
Cette fois-ci, le mot d’ordre du Khalife des Mourides Serigne Mountakha Mbacke a été respecté. Il n’y a pas eu de politique même si certains politiciens, dans des déclarations très habiles ont tenté d’échapper à la mesure. Un membre d’une coalition de l’opposition a dit, après l’audience avec le Khalife, que pour avoir été reçue la première, c’est un privilège qui a son pesant…électoral.
D’autres opposants ont profité de la persistance des inondations, pour dire que le gouvernement n’a pas respecté tous ses engagements à Touba. Ce qui est en contradiction avec les propos du Khalife Général, qui, au cours de son audience, à la veille du Magal, avec le Président Macky SALL, lui a dit sa satisfaction totale, pour tout ce que son gouvernement avait promis à Touba pour que le Magal se déroule dans de bonnes conditions.
Il ajoute, « si cela ne tenait qu’à moi, tous tes vœux seraient satisfaits ». Cela se passe de commentaires. N’en déplaise, encore… aux nihilistes !
Les militaires maliens sont en train de jouer avec…le feu! Le Premier Ministre malien Choguel Maïga, du haut de la tribune des Nations Unies, accuse la France d’abandonner le Mali en retirant ses troupes de la force Barkhane.
Il devait ajouter, après y avoir perdu, sur le champ de bataille, plus de 50 de ses fils. Pourtant, n’eut été l’intervention énergique des troupes françaises au Mali en 2013, les Djihâdistes seraient, aujourd’hui, en train de siroter leur thé à Bamako et on ne parlerait plus de régime malien. Ce serait, plus tôt, comment mettre en place une force multinationale pour chasser les Djihâdistes et remettre le pouvoir aux maliens.
Le Colonel Assimi Goita, l’homme aux deux coups d’Etat, en une année, un record mondial, veut se débarrasser de la France et s’allier avec des mercenaires russes du groupe Wagner, bras armés officieux, de Vladimir Poutine, maître du Kremlin. Ce serait une grave erreur dans la mesure où, ce Groupe a une mauvaise réputation en Afrique.
En effet, il était présent en République Centrafricaine où ses membres ont été accusés de viol et de vol de diamant et d‘or. En Libye, ils ont fait pareille, en s’accaparant de millions de barils de pétrole, vendus au marché noir. Hors d’Afrique, en Syrie, ils étaient avec le régime de Bachar El Assad où ils ont été accusés par les droits de l‘hommistes, de tortures et massacres, sur les populations civiles qui s‘opposaient au gouvernement syrien.
Les négociations seraient très avancées malgré les mises en garde de la communauté internationale. Il paraîtrait, qu‘outre les 6 milliards de Francs CFA que le Mali devra payer à la signature du contrat, 3 mines d’or seraient octroyés au groupe Wagner. Ce qui déjà est très inquiétant, car ces mercenaires ne sont pas venus au Mali en bons samaritains mais plutôt en véritables pilleurs de l‘économie malienne, déjà à l‘agonie.
Ce groupe Wagner est dirigé par l‘ancien chef cuisinier de…Vladimir Poutine. Pourtant, on nous dit que ce groupe n‘a aucune existence officielle en Russie. Trois journalistes russes, qui voulaient en savoir plus sur ce Groupe Wagner, ont été purement et simplement assassines. A ce jour, aucune enquête n‘a été ouverte par le gouvernement russe, pour élucider l‘assassinat de nos confrères.
Voilà, le Groupe Wagner avec lequel le Colonel Goita veut s‘associer, pour affronter les Djihâdistes mais aussi pour protéger les autorités de la transition (Sic). On se demande alors qui va protéger le peuple malien.
La Communauté Économique des Etats de l‘Afrique de l‘Ouest (CEDEAO) l’Union Européenne et les Nations Unies, ont menacé de retirer leurs troupes qui opèrent sur le terrain au Mali, pour contenir les Djihâdistes, si toutefois le gouvernement malien signait un accord avec les mercenaires du Groupe Wagner.
Ces avertissements de la Communauté Internationale doivent être pris au sérieux par les autorités maliennes. Ils ne doivent pas mettre en bandoulière, un nationalisme qui frise le populisme, rien que pour rester au pouvoir et prolonger la transition et continuer à jouir des… délices du pouvoir.
Cette transition doit prendre fin en février 2022, avec une élection présidentielle et des législatives, pour revenir à l’ordre constitutionnel au Mali. Mais le Premier Ministre malien a dit, dans une interview à France 24, cette transition pourrait être prolongée de quelques semaines voire quelques mois.
Ce qui est sûr, c’est que, le Mali ne pourra réintégrer la Communauté internationale et pouvoir bénéficier de sa solidarité qu‘après l’organisation de ces élections présidentielles et législatives au plus tard le 27 Février 2022.
Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural