Lancement du géospatial Innovation Agri-Hub: Révolutionner l’agriculture avec le numérique

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Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) a organisé un atelier pour le lancement de son Géospatial Innovation Agri’Hub (GIA–Hub). Il s’agit d’établir une plateforme collaborative qui catalyse l’innovation dans l’agriculture intelligente par les données géospatulas, en rassemblant des acteurs clés de l’écosystème ce jeudi 16 Mai au niveau de la Der/Fj.
En vue de favoriser le partage de connaissances, de stimuler les synergies et de soutenir le développement de solutions durables et efficaces pour l’agriculture du Sénégal, le Géospatial Innovation Agri-Hub, a été conçu pour maximiser la collaboration et l’innovation collective.

D’après Gayane Faye Lta/ Ucad et coordinateur du programme Gia-Hub, «cette innovation a été financée dans le cadre d’Aidep, c’est l’initiative de l’Union Européenne, qui finance l’innovation technologique au service des communautés. Ce Gia- Hub a été financé pour utiliser les technologies de l’innovation, comme l’informatique, le spatial, entre autres, au service de l’agriculture. Comme vous le savez, l’agriculture est un des principaux piliers de l’économie sénégalaise». Pour le professeur d’université, aujourd’hui on fait face à beaucoup de phénomènes qui impactent négativement l’agriculture, comme les changements climatiques. «A côté, on a beaucoup d’outils d’innovation technologique qui, aujourd’hui, peuvent aider à améliorer la productivité agricole. C’est dans ce cadre-là qu’on a financé pour utiliser les nouvelles technologies, comme l’informatique, comme le spatial, pour améliorer la productivité agricole», énonce-t-il. Il n’a pas omis de préciser les objectifs que le programme a visés tout en insistant sur le plus essentiel. «L’objectif visé, c’est de mettre ensemble les acteurs. Nous avons les chercheurs qui font beaucoup de travaux dans le domaine de l’innovation technologique, qui font beaucoup de recherches dans le développement de connaissances en utilisant de nouvelles technologies. On a aussi des producteurs de services. Et enfin, on a les utilisateurs finaux. C’est aussi de mettre ensemble ces gens-là pour pouvoir utiliser l’innovation technologique afin de favoriser l’amélioration de la productivité agricole. Parce que les utilisateurs finaux, comme les pêcheurs, les agriculteurs, les éleveurs, ont souvent besoin d’informations précises sur certaines choses pour pouvoir prendre les meilleures décisions», explique-t-il.
De son point de vue, l’information et la communication font partie des meilleurs moyens pour aider les cibles à disposer des bonnes informations et prendre les meilleures décisions. Car, quand on prend les bonnes décisions, ça veut dire qu’on améliore sa résilience. «La communauté sénégalaise est souvent marquée par le caractère paysan, très réfractaires aux changements. Au Sénégal, on a peur du changement en général. Quand on fait une méthodologie, ça marche. Mais on a peur de changer. Parfois, on a raison parce que l’agriculture, c’est très sensible. Vous voyez un agriculteur qui a ses semences d’arachide qui coûtent excessivement chères, il ne peut pas se permettre de changer d’un jour à l’autre de méthodologie sans pour autant être sûr que ça va l’apporter quelque chose. C’est pour ça que dans cette initiative on a le Cncr qui regroupe les acteurs finaux, donc les utilisateurs finaux, et donc ça permettra déjà d’utiliser ces canaux. Ces acteurs-là pour pouvoir vraiment atteindre le maximum et pouvoir vulgariser ces outils-là», avance toujours le coordinateur du programme. Il finit en expliquant que «l’objectif ce n’est pas de faire changer les agriculteurs de méthode, mais c’est de leur donner les bonnes informations pour qu’ils acceptent de changer de méthode». Il s’agira d’utiliser plusieurs canaux en prenant en compte le problème de l’analphabétisme en utilisant les langues locales».
«C’est très important parce qu’on sait qu’actuellement le numérique est une ressource incontournable. Autant on parle de l’argent, on peut parler aussi du numérique comme on pourrait parler aussi de la ressource humaine parce qu’on se rend compte que ça permet d’aller plus vite. Dans un contexte où le Sénégal parle de souveraineté alimentaire, où les acteurs doivent se parler, se connecter, échanger, je pense que le numérique est l’outil idéal pour vraiment réussir cette connexion et ce partage», soutient Thierno Cissé coordinateur du Cncr. Pour lui, le numérique pourrait intervenir dans tout, parce qu’il facilite l’échange entre les acteurs. «Les organisations paysannes déjà, se parlent, échangent via les outils numériques. Aujourd’hui, quasiment dans toutes les associations paysannes, vous allez trouver des groupes de travail qui sont sur WhatsApp, des conseils d’administration même qui sont faits sur WhatsApp, ainsi de suite. Beaucoup de dialogues thématiques sur WhatsApp pour échanger leurs expériences, etc. Pour diffuser même leurs bonnes pratiques. C’est-à-dire que les gens peuvent prendre des films, les partager sur WhatsApp pour montrer à l’autre comment il agit. C’est un outil interne qui peut être utilisé dans ce programme» dit-il. pour terminer il avance que «c’est des moyens d’utilisation en interne, mais on se rend compte qu’également avec des outils numériques la commercialisation pourrait être plus facile».
Le Cncr n’a pas fait cette expérience en individuel car, l’Ucad et Yessal Agri’hub, avec l’accompagnement technique de l’Expertise France et financier de Digital Africa ont participé à la mise sur pieds de Agri- Hub.

Mariyama Tourè

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