Economie et politique font l’essentiel du menu des quotidiens
Le Soleil réserve sa une à la décision gouvernementale d’aller au secours des entreprises en difficulté. « Entreprises en difficulté : le gouvernement appelé à renforcer les efforts de restructuration », titre ce journal.
Il reprend in extenso le communiqué du conseil des ministres tenu mercredi, dans lequel « le président de la République [a rappelé] au gouvernement l’attention toute particulière qu’il attache à l’amélioration durable de l’environnement des affaires et au développement du secteur privé ».
Le Quotidien annonce la récente signature d’un décret présidentiel organisant le « contrôle des trafics entrant et sortant » du téléphone. Ce décret autorise l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) à contrôler et à auditer l’activité des opérateurs de télécommunication, explique le journal.
« Jusqu’à ce jour, la Sonatel invoquait l’absence d’un texte de loi pour se soustraire à ce contrôle. Tigo et Expresso l’avaient suivi. Le prétexte vient donc de sauter », ajoute Le Quotidien.
Le Témoin Quotidien et L’As s’intéressent au « résultat négatif » en 2014 de la Société générale de banques au Sénégal (SGBS), qui se chiffre à 36,4 milliards de francs CFA.
« La SGBS dans la grisaille », titre L’As pour évoquer le bilan de cette filiale sénégalaise de la banque française Société générale.
« Perte record de plus de 36 milliards », titre Le Témoin Quotidien, en faisant état de « résultats négatifs pour la troisième année consécutive ».
« Les dirigeants de la banque, qui expliquent ces contreperformances par la concurrence et le défaut de paiement, rassurent tout de même les clients et les actionnaires. La SGBS est encore assise sur une solidité financière et s’engage dans une stratégie de redressement », écrit le même journal.
En politique, Direct Info affirme que « le PS va quitter le gouvernement », car « rien ne va plus entre le Parti socialiste et l’Alliance pour la République ». « Tout compagnonnage a des limites. Entre le PS et l’APR, c’est bientôt l’heure de la rupture », écrit Direct Info, qui dit tenir ces propos d’un responsable du Parti socialiste.
Rewmi Quotidien pose la question de savoir ce que « valent nos hommes politiques ». « Trahisons, reniements et basses manœuvres » font le « côté obscur de la politique sénégalaise », selon ce journal. « En perspective des prochaines échéances électorales, nos politiciens (…) tirent dans tous les sens et manœuvrent tous azimuts », écrit-t-il.
Walfadjri est intéressé par « la redistribution des cartes » au Parti socialiste. Explication du journal : « Le candidat du PS pour la présidentielle à venir n’est pas encore connu, mais le maire de Dakar (Khalifa Ababacar Sall) fait figure de favori. Et Serigne Mbaye Thiam n’est plus dans les calculs du secrétaire général du parti (Ousmane Tanor Dieng), lequel a renoncé à ses ambitions présidentielles. »
Enquête réserve sa une à l’affaire judiciaire concernant Aïda Ndiongue, l’ex-sénatrice PDS, qui comparaît encore ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Dakar pour les délits présumés de détournement de deniers publics et escroquerie portant sur 20 milliards de francs CFA.
Ce jeudi est un « jour de vérité » pour Mme Ndiongue, Abdoul Aziz Diop, Modou Sall et Amadou Ndiaye, soupçonnés d’avoir utilisé à leur profit une partie du budget alloué à un programme de relogement des victimes des inondations, à Dakar.
« A moins d’une prorogation ou d’un rabat du délibéré », ils « seront édifiés sur leur sort » par le tribunal correctionnel, selon Enquête. Ils risquent une peine de 10 ans de prison ferme, rappelle le journal.