Dr Kaly Niang, sociologue : «Le ramadan, tel que pratiqué au Sénégal, est un facteur de décroissance et de frein au développement»
Le ramadan tel que pratiqué de nos jours au Sénégal, prend les allures d’un facteur de décroissance, de perte de compétitivité et de réel frein au développement», a souligné Dr Pape Khaly Niang qui analyse les effets du ramadan sur le rendement au travail. Dans le quotidien L’Observateur de ce jeudi, le sociologue de relever que «certains jeûneurs et principalement ceux de la Fonction publique, travaillent moins en termes de volume horaire, mais également de qualité du service».
En cette veille de début du ramadan, le constat est général: les habitudes et comportements changent et pas toujours dans le bon sens. «Au plan culturel, on peut dire que certaines pratiques culturelles et cultuelles nées avec l’islam, constituent des acteurs de contre performance dans différents secteurs d’activités, alors qu’elles devraient surtout être un must et une belle occasion de booster notre économie, en se mettant sérieusement au travail». renchérit Dr Niang. Il constate qu’ «en période de ramadan, rares sont les structures qui travaillent au-delà de 17 heures. Tout simplement parce qu’on pense aux contraintes de transport, de rupture du jeûne, avec des repas gargantuesques qu’on a du mal à digérer. Ces « Sénégalaiseries » qui alimentent la période du ramadan constituent de réels freins à l’émergence».