Discours du Pr Bassirou Diomaye Faye: «Les defis d’une paix durable pour garantir le progrès social»
Dans son message à la nation avant-hier mardi 31 décembre, le dernier soir de l’année 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son engagement à relever les defis d’une paix durable pour garantir le progrès social au Sénégal.
Le président Sénégalais qui était à son baptême de feu dans cet exercice, a dit saisir ce moment propice pour une
introspection individuelle et collective. « Un moment pour se souvenir mais aussi, et
surtout, pour se projeter vers un futur serein à construire par un effort collectif inédit », a-t-il laissé entendre.
Mais, celui qui est devenu le 5e président du Sénégal depuis le mois d’avril 2024 dernier s’est dit, « bien s’inscrire dans la dynamique d’une paix durable sans laquelle, il ne saurait y avoir de véritable progrès social ».
C’est pourquoi dans ce processus, l’une de ses priorités reste, selon le Président de la république, « la paix définitive en Casamance, un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle économique Sud de voir le jour. Et, dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance ».
Par ailleurs, a indiqué le Président Bassirou Diomaye Faye, « je sais que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général ».
Le chef de l’Etat de rendre en même temps un hommage appuyé à nos Forces de défense et de sécurité dont la discipline, le professionnalisme et le courage garantissent notre souveraineté et contribuent significativement à la paix et à la sécurité dans le monde.
De ce point de vue, souligne Bassirou Diomaye Faye, « et pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale où il a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de
Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays, il s’agit pour nous de replacer le citoyen au cœur de l’action publique ».
Et, c’est dans ce même esprit, laisse entendre le chef de l’Etat, « que nous avons choisi la concertation et la consultation
comme fil conducteur de notre gouvernance afin de faire de chaque citoyen un acteur décisif de la rupture et de de la construction nationale. Les assises de la Justice et les états généraux du transport ou de l’Industrie, déjà tenus, en
témoignent éloquemment ».
Le président de la république est formel, « cette démarche se poursuivra à travers les assises
nationales des Daaras et les concertations sur l’enseignement supérieur ainsi que dans d’autres secteurs, pour renforcer l’adhésion et la participation de tous ».
Par ailleurs, dans le courant du premier trimestre de 2025, le gouvernement compte lancer la
plateforme « Ligeeyal sa reew », qui permettra à chaque Sénégalais, d’ici comme de la
diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer
des projets et opportunités d’investissement.
Dans cette perspective, le Bureau Organisation et Méthode (BOM) a été instruit de travailler à
l’identification des postes clefs devant être mis en compétition, de proposer des modèles types de fiches de postes et des règles d’organisation et de
fonctionnement du comité de sélection des candidats qui seront soumis au chef de l’État au bout du processus, pour nomination.
Bassirou Diomaye Faye a souligné que, « malgré les défis et les incertitudes rencontrés en 2024, cette année charnière aura surtout été marquée par l’expression d’aspirations majeures défendues au prix de
grands sacrifices, par la vigueur de la raison démocratique et par l’émergence de perspectives porteuses d’espoir ».
Cohérence électorale confirmée
En tout cas, Bassirou Diomaye Faye semble bien mesurer et largement la confiance à lui accorder par le peuple sénégalais le 24 mars 2024 en lui offrant ainsi le suprême honneur de présider aux destinées du Sénégal. Ceci, dans une
logique démocratique et une belle cohérence électorale confirmée et parachevée encore à travers les urnes, le 17 novembre 2024 dernier en le confortant d’une majorité parlementaire incontestable.
« Un mandat populaire qui est ainsi clair et sans équivoque et dont il nous appartient de le dérouler avec rigueur, fidélité et dévotion et pour se faire je m’y engage », a souligné le Président Bassirou Diomaye Faye.
Un puissant message que le Chef de l’État dit avoir minutieusement décrypté. Puisque, a-t-il fait savoir, « c’est signal venu du fond des urnes et que dans leur grande majorité, les sénégalais nous ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtre de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité Jub, Jubal, Jubanti. Et, c’est dans cette logique que j’ai pris un nouveau décret organisant le comité
d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts ». Le président Faye entends ainsi selon lui, « garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale, et des générations actuelles et futures. Même si, force est de reconnaître, qu’aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique. Donc, si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité ».
Pour ce faire, au-delà de la modification de la loi portant statut général de la fonction publique, quatre (04) lois sur la transparence et la bonne gouvernance seront soumises à la représentation nationale. Notamment souligne le Chef de l’Etat, « sur la protection des
lanceurs d’alerte, la réforme de l’organe de lutte contre la corruption, l’accès à
l’information et la déclaration de patrimoine ».
Par Mohamadou Sagne