Dépendance en moutons : Aminata Mbengue Ndiaye souhaite renverser la tendance

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mbengue ndiaye.

Le Sénégal a une « dépendance quasi structurelle » en moutons vis-à-vis du Mali et de la Mauritanie, a affirmé, jeudi à Dakar, le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, soulignant l’importance pour le pays de « renverser cette tendance », afin d’assurer progressivement la couverture des besoins des consommateurs sénégalais.

‘’La dépendance quasi structurelle de notre pays des Républiques sœurs du Mali et de la Mauritanie pour la satisfaction de nos besoins en produits carnés en général et en moutons de Tabaski, en particulier, doit être sérieusement prise en compte pour renverser la tendance(…)’’, a-t-elle dit.

S’exprimant lors d’une réunion d’évaluation de la Tabaski 2014 et de préparation de la Tabaski 2015, Mme Ndiaye estime que le pays doit assurer progressivement la totale couverture des besoins des consommateurs sénégalais’’. A cet effet,  »il s’agira de réunir les conditions idoines pour y parvenir’’, a-t-elle affirmé.

‘’Comme vous le savez, cette année encore, n’eût été la contribution significative de ces deux pays avec une importation de plus de 378 000 sujets, le problème de l’approvisionnement du marché serait encore à l’ordre du jour’’, a-t-elle insisté.

Les besoins du marché national en moutons pour la Tabaski 2014 s’élevait à 742 000 sujets dont 253 000 têtes pour la seule région de Dakar. Mais 378 018 moutons ont été importés, 72,3% de cet effectif sont venus du Mali et 27,7% de la Mauritanie.

A la veille de la Tabaski, les statistiques relatives aux entrées des moutons aux frontières font état d’un cumul total de 709 773 têtes.

30 157 sujets ont également été exportés en direction de la Gambie et de la Guinée Bissau.

Le recensement effectué au lendemain de la fête de l’Aid El Kabir donne un effectif global de 97 692 sujets dont 41,12% concernent la seule région de Dakar.

Selon le ministre de l’Elevage, certains de ces moutons ont été replié au niveau du parc des petits ruminants et d’autres retourné vers leurs localités d’origine en attendant l’expression d’autres besoins en moutons, pour les opérateurs qui le désiraient.

Pour faire face à la situation de déficit structurel que connaît le pays, Aminata Mbengue Ndiaye rappelle qu’un comité technique multidisciplinaire chargé d’élaborer un Programme national d’autosuffisance en moutons (PRONAM) est mis en place.

Ce programme vise à promouvoir la filière des petits ruminants afin d’accroître l’offre nationale en moutons et contribuer à la promotion d’emplois générateurs de revenus à travers une augmentation de la productivité numérique et pondérale et l’amélioration des conditions de mise en marché des petits ruminants.

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