De la réponse qu’il faut aux agences de notation impérialistes (Par Dr Aliou Gori DIOUF)

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Les agences de notation en bon instruments du « capitalisme cannibal et charognard » se sont empressées d’adopter une posture sournoise de siphonnage de nos maigres ressources, en réagissant instantanément par une dégradation de la note du Sénégal, augmentant ainsi le coût des prêts que le pays a besoin de contracter pour ses besoins d’investissements.

En termes simples, le Sénégal se verra appliquer un taux de prêt plus élevé en raison du risque accru qui caractérise le pays, suite à la publication des résultats préliminaires de l’audit commandité par les autorités du pays.

Le cas actuel du Sénégal montre l’hérésie et l’absurdité de ce système de notation. Demandons nous, entre l’avant et l’après 26 septembre (déclaration du PM), ce qui a changé dans les capacités du Sénégal à rembourser ses dettes et dans le climat national des affaires comme disent les impérialistes? Absolument rien! Cela illustre à suffisance que ces systèmes de notation ne sont qu’un bras armé du monde capitaliste impérialiste pour maintenir les pays appauvris dans la dépendance.

Toutefois, même si je trouve impérialiste et donc injuste cette dégradation de la note du Sénégal, voici, pour nos nouvelles autorités, que nous croyons pétris du SENS SUPRÊME DU JOM, LE SENS SUPRÊME DE L’HOINNEUR ET DE LA DIGNITE D’EUX-MÊMES, DE LEUR PATRIE ET DE LEUR PEUPLE, une occasion supplémentaire et en or, une raison suffisante et unique de tourner le dos à la posture, à l’attitude inefficace voire contre-productive d’inculpation, de blâme, de récrimination, d’accusation, d’abandonner le discours querelleur pour se concentrer sur la démolition méthodique de l’Etat colonial et néocolonial instauré par ceux là qui sont à la base des agences de notation, et que les régimes précédents n’ont pas vraiment cherché à défaire.

En toute chose malheur est bon, dit l’adage. Le Sénégal est à un tournant. Soit il emprunte la trajectoire du décollage et de la souveraineté, soit il s’enfonce dans le gouffre de la dépendance où il a été installé depuis la mise en place du système capitalisme colonial, et dans lequel il a contribué lui même à se maintenir depuis son indépendance.

Nous invitons et encourageons nos autorités à faire de cette situation une opportunité. Pour cela, nous les encourageons à parler moins et à être plus l’action restauratrice d’espoir pour les jeunes, pour les couches vulnérables, pour tous ceux qui aiment d’un amour inconditionnel et éternel ce pays unique pour nous.

Et si les autorités doivent parler, communisuer, qu’elles le fassent sur les solutions prêtes à être mises en œuvre. En procédant ainsi, elles imposeront un nouveau débat, un débat sain et serein dans l’espace politique, un débat axé sur les priorités du pays.

En avant pour la rupture et la refondation de notre État, nos institutions, notre système de conquête et de gestion du pouvoir, notre système de gouvernance culturelle, politique, économique, sociale, éducative et académique, environnementale, une rupture et une refondation de la relation gouvernant-gouverné!

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