Compte à rebours- (Par Souleymane Sagne)
Dans le couloir des cours Saint Vallier tapaient les rayons solaires d’un jour nouveau. Ce matin- là, l’air était fade et laissait présager les prémices d’un hivers Russe. La nature qui a perpétré le cycle d’une nouvelle saison adoptait déjà le changement. Les élèves travaillaient dans un calme olympique qui ne tolérait que le gazouillement de quelques oiseaux. Un temps à autre, je marchais dans le couloir ou on entendait aucun claquement de souliers. Je me disais que s’il y avait un sujet de dissertation à proposer ce serait : «La politique est-elle manigances à la place de la compétence».
La parole est d’or, certes, mais ce silence absolu nourrissait l’intuition et chuchotait mon esprit et me révélait la chute d’un baobab décennaire. Cette nature m’a annoncé une période d’agonie imminente d’une mafia mourante qui tente à tout prix d’éviter le spectre d’une mort naturelle. Il s’agit du bureau municipal de Malika dirigé par un Maire qui fuit son déclin. Le destin d’une déperdition atroce et lente dont le jugement dévoile une gestion financière catastrophique, des scandales fonciers en cascade et des dégâts incommensurables. Voilà un Maire centile, coupable et comptable d’un héritage indésirable maintenu au-dessus de l’abîme par une partie d’une communauté confrérique inconscientes des enjeux de l’heure qui vit à nos jours une ère dépassée. Tierce personnes assimilables à une goutte d’eau dans l’océan attendent les consignes de marabout entrainés dans partisannerie.
Ce Maire en question qui ilote ce bureau municipal est là depuis 2002. Par manigances et changement de parti pour ne pas dire transhumance, il subsiste et persiste malgré ses dérives pénales cautionnées par le régime sortant. En fait, Le Sieur Momar Talla Gadiaga issu de la famille du défunt imam, son père, s’était installé après la délégation spéciale qui succède l’arrivée de Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000. Par sa forte connotation religieuse, Il avait gagné les élections locales de 2009 avec une population à majorité layenne et avec son blog soudé du parti Démocrate Sénégalais au niveau Durant le mandat, Il consolide son blog autour de lui. Aux élections locales de 2014, il gagne à nouveau avec son blog en profitant de la pléthore des candidats d’ego surdimensionné sans électorat consistant prétendant être le nombril du monde. Après les élections glorieuses,
Avec l’alternance de 2012 conscient des nouveaux enjeux, de ses faiblesses et des menaces d’emprisonnement, il était obligé de rencontrer le nouveau président de la république Macky Sall et se réfugie dans à l’alliance pour la république APR par l’intercession de Mimi Touré et par un compromis d’un Président sans foi ni loi et qui cherchait à consolider une majorité impure. Après les réformes sur le suffrage, il est désigné tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar devant ses rivaux de ce parti, sous la bénédiction du défunt marabout.
Dit-on ceux sont les réalités d’une communauté devenue minoritaires au cours des années grâce à l’extension de la population et l’urbanisation galopante. En outre une réalité n’est pas une vérité. Ce Maire n’a jamais fait d’exploit individuelle. Il a été nommé je ne sais pas quoi à la Franconie. Il n’a même pas duré là-bas le temps d’une rose. Me semble-t-il qu’il confondit éloquence et compétence. D’ailleurs la langue française ne nous enchante plus. On préfère le véritable développement distillé avec le wolof de chez nous. Cela laisse paraître qu’il a toujours été couvé par son leader, son marabout et son père. Dommage que tout ce système fût parti.
Nous voilà en 2024, un nouveau Khalife des layennes s’est installé. Macky Sall destitué, et son blog divisé son mobilisateur est parti rejoindre Jamm ak ndjarigne de Amadou BA. Après tout il cherche à se faufile dans les rangs de la coalition PASTEF par le biais de la haute représentante du président de la république dont leurs relations semblent être étroites. Nous lui enjoignons de ne pas se mêler aux affaires MALIKOISE et de se limiter uniquement à ce qui la concerne. Dans sa ruse, de vieillard désespéré, il a organisé un meeting désert dont il avait invité la coalition PASTEF Malika à y prendre part. Cette dernière a catégoriquement refusé. Il est loin d’accepter l’épilogue de son apogée. Cet ultime épisode semble être la fin de plus deux décennies de règne sans aucun changement notable. A défaut, voyons voir par quelle magie il va devenir la tête de liste de l’actuel parti au pouvoir pour les prochaines élections locales de 2027. Retenez qu’il scande déjà poing levé la Trinité du JUB JUBBAL JUBBANTI. Peut-être, entre temps il y’a eu confession.
Concrètement, nous attendons que la justice à laquelle nous nous sommes battus jusqu’à ce qu’il ait des morts d’hommes fasse son boulot dans toutes sa plénitude et sans complaisance. Là où il n’y a pas de justice il ne peut y avoir ni sécurité ni développement. Dans ce même sillage, on se bat d’arrache-pied pour l’obtention d’une majorité absolue à l’assemblée nationale au soir du 17 novembre 2024.
Souleymane SAGNE,
Responsable politique AWALE Malika