ASPIT: Le nouveau Dg Adama Ndiaye expose sa nouvelle vision

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Toubacouta: Le temps d’un week-end (3 et 4 août 2024), le nouveau directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), a rencontré les acteurs du pôle Sine Saloum.

Adama Ndiaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a voulu saisir l’occasion pour présenter la nouvelle vision qu’il compte imprimer avec son équipe, pour mieux vendre la destination touristique du Sénégal. “Mais, en droite ligne du Projet global indiqué par les nouvelles autorités”, a souligné le nouveau Dg de l’Aspt, en homme du sérail, maîtrisant parfaitement le secteur touristique surtout dans sa zone de prédilection de Toubacouta et en tant qu’enseignant chercheur.

Pour Adama Ndiaye, “cette tournée, nous l’avions envisagé depuis notre arrivée à l’agence et consistant à aller dans les pôles touristiques, rencontrer les acteurs et partager avec eux quelques projets phares de notre plan d’action 2024-2025. Donc, une occasion de partager avec ces acteurs pour déjà recueillir leurs idées, mais également s’entendre sur l’essentiel, les priorités à mettre en œuvre dans le cadre de ce projet”.

Le Sénégal en un clic

Par ailleurs, a indiqué Dr Adama Ndiaye, “cette rencontre est en perspective également d’un autre projet que nous avons, c’est le Sénégal en un clic qui a été présenté aux acteurs du pôle Sine Saloum et qui va consister à découvrir le Sénégal dans toutes ses facettes, les bons plats, ses produits, l’hébergement, les possibilités de mobilité et autres. Ici, la particularité c’est d’avoir également une marque territoire au niveau de chaque pôle.Voilà donc ce qui a motivé cet échange, pour qu’au retour nous puissions ou nous conforter dans ce que nous avons fait, ou alors nous réajuster avant de commencer à dérouler le projet”.

Une maison du tourisme pour chaque pôle

Par ailleurs, dans cette nouvelle vision de l’agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), son Directeur général a évoqué ce qu’il conviendrait d’appeler: la maison du tourisme. Un concept que le Dr Adama Ndiaye désigne selon lui, “comme étant une idée que nous avons eue dans le projet, le grand projet du gouvernement aujourd’hui, qui consiste déjà à avoir à Dakar un point de chute pour tous ceux qui cherchent l’information touristique. Une maison touristique va ainsi disposer de trois (3) offices, un bureau de convention, un bureau d’accueil d’information et d’orientation touristique et un bureau dédié à des expositions permanentes pour toute l’offre touristique dans sa diversité artisanale et culturelle”.

Mais, dans cette optique fait savoir le Dg de l’Aspt, “il faut dire que Dakar ne suffit pas puisque nous avons une approche territoire. Ce qui fait que nous avons pensé qu’il faut dupliquer cette maison au niveau des territoires et confier cette maison à ce qu’on appelle des faisceaux. C’est à dire des fédérations d’Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiatives, mais qui vont quand même polariser l’ensemble des initiatives au niveau local et qui vont fonctionner sur la base d’un conseil d’administration, un conseil de surveillance, en tout cas un conseil similaire, pour nous présenter les produits phares de chaque destination, que nous aurons validé tous ensemble, mais également gérer ensemble tous ces faisceaux sous le contrôle d’un agent de l’état”.

Et pour se faire, a indiqué le Dg de l’Aspt, “nous allons pouvoir doter chaque pôle d’une maison du tourisme qui sera notre porte d’entrée et également apporter des préventions pour davantage aider à promouvoir et à vendre les produits du terroir”.

Pour autant, des questionnements n’ont pas manqué lors de cette importante rencontre de Toubacouta. Plusieurs intervenants se sont penchés sur la question de la factivité des pôles touristiques dont la plupart souffre d’une bonne visibilité. Ce, à travers la signalétique qui fait défaut, l’organisation également et il y a les aménagements. Adama Ndiaye et son équipe envisage d’intervenir selon lui, “au niveau organisationnel, de la structuration et de l’appui à toutes les initiatives au niveau local, qui ne seront pas que des initiatives touristiques mais artisanales également. Pour le reste, nous n’avons pas des prérogatives de faire des aménagements dans le secteur”.

Créer des circuits touristiques

Par ailleurs, le Dr Adama Ndiaye penche déjà vers la création de circuits touristiques. “Mais, ce sera de concert avec les acteurs sur lesquels nous allons positionner tout le produit séjour à la ferme, tout le produit éco guide mais également le produit éco parc. Ce sont également des innovations que nous allons remettre sur la table avec les différents acteurs bien dans le domaine. D’ailleurs, nous sommes déjà impliqués dans nos comités qui gèrent la préparation des Jeux olympiques d’horizon 2026 et nous avons fait le voyage déjà à Paris pour participer également à cette activité de benchmarking. Et dans cette perspective, nous avons une responsabilité entière de promouvoir touristiquement les JOJ 2026. Nous y travaillons de concert avec d’autres agences pour identifier des circuits qui permettront d’animer davantage les jeux olympiques qui vont durer 14 jours intenses et qui vont nécessiter également une animation touristique”.

Et c’est bien pourquoi, l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt) a élaboré selon son Directeur général, “quelques mini-circuits autour de Dakar, des circuits mini-croisières entre Gorée, île Madeleine et Ngor, des mini-croisières bateaux, mais également des circuits autour de l’art au niveau de Dakar, des circuits comme voyages en pays serere à partir de Mbour , mais également de l’animation, tel que des buffets gastronomiques et des spectacles au quotidien, avec des scénarisations de la lutte sénégalaise. Voilà autant de produits que nous allons mettre en place pour accueillir les autres, mais également pour leur permettre de découvrir tous les potentiels au niveau national dans le sol de Sénégal”.

Le Sine Saloum, une zone éco- touristique

Selon Adama Ndiaye, “le Sine-saloum est naturellement une zone écotouristique. Nous avons la nature, nous avons les mers, les bras de mers, nous avons également la faune et la flore. Et nous avons surtout une animation culturelle extraordinaire, un foisonnement socio-ethnique, je dirais bien, et socio-démographique extraordinaire. Ce qui donne déjà une diversité de l’offre culturelle”.

Et donc, pour le Dg de l’Aspt; “choisir Toubacouta, cette région du Sine-saloum, c’est déjà la positionner, au niveau écotouristique, qui est l’un des produits aujourd’hui qui progresse le mieux, pas moins de 5% au niveau international. Donc, le Sénégal, Sine-Saloum en particulier, ayant un potentiel énorme dans ce sens, je pense qu’il devrait davantage se positionner sur ce segment. Et voilà une motivation qui fait que nous sommes là aujourd’hui. D’ailleurs, nous travaillons beaucoup avec d’autres agences, pour surmonter certaines difficultés notamment la faiblesse au niveau de la formation et des prestations. Et de ce point de vue, nous avons déjà un partenariat solide avec le 3FPT, et donc pour nous financer le renforcement de capacités au niveau des structures hôtelières, mais au niveau également de la prise en charge du client, que ce soit au niveau de l’accueil, l’orientation, l’information, mais aussi au niveau des prestations au sein des structures hôtelières, au sein des stations, au sein des destinations, tels que le guidage entre autres. Et ça également, ça fait l’objet d’un plan d’action contenu maintenant dans nos orientations nouvelles”.

Promouvoir l’agro tourisme

Avec l’université du Sine-Saloum El hadj Ibrahima Niass (USSEIN), la destination touristique du Sine Saloum a cette chance d’avoir lancé une première formation autour de l’agro tourisme et de l’ingénierie culturelle.

Pour le Dg Adama Ndiaye, “c’est un master donc en aménagement agrotouriste et ingénierie culturelle. Nous avons initié cela parce que la priorité aujourd’hui du gouvernement est le développement de l’agriculture. Et nous, nous avons trouvé le moyen de faire un lien entre l’agriculture et le tourisme pour développer autant de potentiel en termes d’emploi et d’insertion des jeunes. Et c’est une formation qui, à mon avis, augure énormément de possibilités. À la fois, c’est des étudiants qui peuvent avoir de l’auto-emploi parce qu’ils sont potentiellement formés à la base pour être des entrepreneurs, mais également qui vivent dans un environnement à vocation agricole et touristique”.

C’est pour dire ajoute Adama Ndiaye, “que ce ne sont pas des initiatives qui pourraient manquer. Et nous voulons également, à travers cette formation, travailler avec ces étudiants au niveau de la valorisation des fermes Anida, la mise en tourisme des fermes Anida.Ce sont des fermes qui aujourd’hui, potentiellement, ne sont pas mises en valeur touristiquement parlant. Et donc nous avons drafté une convention avec l’ANIDA pour avancer dans le sens d’élaborer des circuits de séjour à la ferme, pour donner un cachet très touristique et permettre également d’employer beaucoup plus de jeunes dans ces fermes et en même temps permettre la promotion des produits de ces fermes. Donc c’est tout pour nous ASPT, de contribuer à la fixation des jeunes dans les terroirs, mais également employer davantage de jeunes et limiter les effets de la migration”.

Par Mohamadou Sagne

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