ASP : Le colonel Ndao met en garde contre «une troisième force de police qui ne dit pas son nom»
Dans son dernier livre intitulé Sécurité pour l’émergence du Sénégal, le colonel Ndao recadre l’Agence de sécurité de proximité (Asp) qui, met-il en garde, ne doit pas être «une troisième force de police qui ne dit pas son nom».
Il reconnait d’emblée que «La Sécurité de proximité a sa place dans l’architecture sécuritaire du Sénégal si et seulement si son organisation et ses missions répondent à un besoin constaté de mettre en place une police municipale dans toutes les communes du Sénégal et une police rurale dans toutes les communautés rurales».
Cité par nos confrères du quotidien EnQuête l’auteur du brûlot sur la gendarmerie explique et délimite ce qu’est censé être l’appui d’une force comme l’Agence de sécurité de proximité. «La Direction Générale de la Sûreté Nationale et le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale sont des forces de police dont les principales missions sont la protection des personnes et des biens, la protection des institutions et la surveillance générale du territoire». Ce qui n’est pas le cas de l’Asp, qui selon Aboulaye Aziz Ndao, «doit être une force d’appoint, une force préventive, qui permet aux deux polices d’État de se consacrer à l’essentiel, en leur enlevant les tâches primaires d’observation, de présence et de surveillance».
Ainsi, «Cette nouvelle force ne devrait être, comme il semble se dessiner, une troisième force de police qui ne dit pas son nom», mais «entendue comme une force supplétive de surveillance générale et un concours à la surveillance générale qu’exercent Police et Gendarmerie», conseille le colonel dans son dernier livre.