Aïssata Harouna Ndiaye, ancienne tutrice du Président : « Macky et Aliou Sall m’ont abandonnée… »

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Aïssata Harouna Ndiaye est l’ancienne tutrice du Président de la République, Macky Sall, et de son frère, Aliou Sall, maire de Guédiawaye et président de l’Association des maires du Sénégal (Ams). Elle habite au quartier Sam (Kaolack). Dans «L’Observateur», elle soutient que Macky et Aliou Sall l’ont abandonnée et elle espère qu’ils viendront à ses funérailles.
«C’est la grand-mère de Macky Sall qui était l’amie de ma mère et ces relations ont perduré. Je ne veux pas trop entrer dans les détails de l’arrivée de Macky Sall chez moi, parce que je ne veux pas réveiller de vieux souvenirs. Sachez juste que Macky était chez son homonyme, Macky Gassama, avant de bouder et de rentrer à Fatick. Je ne peux pas revenir sur cet épisode de la vie de Macky, parce que je ne le maîtrise pas. Ce que je sais, c’est qu’un jour, sa maman est venue me voir pour me le confier.
Ce que j’ai accepté volontiers (…). Mbégou (surnom du papa de Macky, Amadou Abdoul Sall à l’état civil) ne quittait jamais notre maison à Fatick. Donc, quand sa maman est venue me voir, je lui ai dit que Macky n’aurait aucun problème chez moi. Je l’entretiendrai comme mon propre fils et je ne vous demande rien en retour. A l’époque, je menais des activités de commerce. J’allais tous les jours à Banjul (Gambie) m’acheter des marchandises que j’écoulais à Dakar. C’est Ndèye Penda Ndiaye, ma fille cadette, qui s’occupait de la maison. Je lui avais donné des instructions pour que Macky n’ait aucun problème. Elle lui faisait son petit déjeuner et lui gardait son déjeuner jusqu’à son retour de l’école», raconte la sexagénaire.
«La seule fois qu’il m’a fait peur,  ajoute la dame, c’est le jour où il est venu me dire : «Maman Aissata, je vais rentrer, ce soir, à Fatick». «Comme j’étais souvent absente de la maison, j’ai pensé que quelqu’un lui avait fait du mal. Je lui ai demandé pourquoi il voulait rentrer et il m’a expliqué, presque en pleurs, qu’il voulait rentrer parce que son ami, Moustapha Dieng (actuel Président du Conseil d’administration de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie) ne mangeait plus à sa faim et qu’il lui était insupportable de le laisser seul dans cette situation.
 Et comme il (Moustapha) voulait arrêter ses études et rentrer à Fatick, disait-il, il voulait lui aussi le suivre. Je lui ai dit que la solution la plus raisonnable c’est qu’il vienne manger, chaque jour, à la maison. Ce qu’il est parti dire à son ami qui avait finalement rejoint la maison, jusqu’à sa réussite au baccalauréat», se souvient la dame.
«Il ne vivaient pas avec nous. Comme il ne restait dans la maison que le débarras, je leur ai loué une chambre à quelques mètres de la maison. Ils passaient la journée à la maison et rentraient le soir dormir dans leur chambre. Comme Ndèye Penda ne pouvait pas s’occuper de la maison de leur chambre, j’ai engagé une dame qui passait régulièrement nettoyer leur chambre et leur chercher de l’eau.
Plus tard, elle recueille Aliou Sall dans sa demeure», se rappelle mère Aïssata.
Aujourd’hui, elle dit avec regrets : « Je ne connais ni les enfants de Macky, ni ceux de Aliou. Ils ne m’auraient pas reconnue s’ils me rencontraient dans la rue. On m’a dit que Marième Faye vient souvent à Kaolack pour voir sa famille, je ne sais pas si c’est vrai, mais elle n’est pas passée me voir. Pourtant, cela m’aurait fait honneur et procuré beaucoup de bonheur si la femme de Aliou ou Macky passait me voir. Mais comme eux-mêmes ne viennent plus, je ne peux pas en faire la reproche à leurs femmes».

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