À l’appel du devoir, À l’appel à la reconstruction, À l’appel à l’action immédiate et sans détours, Je souscris entièrement et en phase avec le camarade Serigne Mbaye Thiam

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Mes très chers camarades,

Aujourd’hui, le parti socialiste a besoin de se retrouver avec lui-meme. Depuis 24 ans, le parti ne joue plus les premiers rôles après 40 ans de pouvoir et de construction nationale. Nous sommes à un tournant crucial avec notre retour dans l’opposition après 12 ans de co-gestion du pouvoir et avons plus que jamais besoin d’affirmer notre identité, et de nous recentrer sur nous-mêmes.

Il faut dire nos structures ne fonctionnent plus comme elles devraient l’être. Existent-elles encore déjà ? C’est la bonne question que nous devons nous poser pour en trouver les meilleures réponses. C’est à croire que la sclérose nous a gagnés, nous figeant dans une indolence que n’autorise pas la nécessaire action politique. La politique est une dynamique et toute organisation politique est condamnée à se régénérer, à se renouveler et à se remettre en question. Sa longévité et sa vitalité en dépendent.

La perte du pouvoir par la coalition Benno bokk yaakaar est un tournant avec l’arrivée au pouvoir d’un jeune parti, le PASTEF, dix ans après sa création. Tous les partis traditionnels qui n’auront pas compris qu’il est temps de se renouveler et de pousser sur le devant de la scène politique de jeunes leaders porteurs de leurs legs et d’espoir risquent d’être relégués aux calendes grecques. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut se débarrasser de ceux de nos militants et responsables qui ont blanchi sous le harnais en accumulant énormément d’expériences auprès de la génération des Présidents Léopold Senghor et Abdou Diouf. Au lieu d’être un handicap pour un parti comme le PS, cette armée de sages doit constituer un avantage concurrentiel certain pour un parti socialiste renouvelé et rajeuni, si toutefois les rôles sont bien redistribués au sein de nos instances.

Nous devons fondamentalement nous recentrer sur nous-mêmes en réorganisant le parti et en renouvelant nos instances. C’est notre principal atout et un facteur clé de succès. Notre mission devra être de faire redécouvrir le parti socialiste. Prenons l’exemple des jeunes nés après 2000, combien de fois ont-ils eu l’occasion de voir le bulletin du PS ? Je dirais très peu, du fait d’alliances mais surtout de choix politiques qui ont davantage contribué à nous rendre transparents voire invisibles.

La voie du salut aujourd’hui réside dans notre courage à nous regarder dans un miroir, ou face à face les uns les autres, et oser notre mue. Ne pas le comprendre, et opter pour la politique de l’autruche, nous condamnerait à un désamour certain de nos militants dans nos bases et une défection vers d’autres espérances.

Nous ne devons pas et n’avons nullement le droit de rester sourd à cet appel opportun et très à propos. Notre survie en tant que militants d’un parti presque séculaire en dépend !

Mamadou Mbodji Diouf
MBA Paris Dauphine PSL
Membre du Bureau Politique du Parti sociali
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