Les Chroniques Du Doyen – Chapeau bas pour le journaliste Ibou Fall par Majib Sène
De tout le temps, j’ai nourri une profonde et affectueuse sympathie pour les hommes débrouillards. Ils ne veulent, en aucune manière, être catalogués parmi les parias de la société. Leur patriotisme en bandoulière, ils cheminent droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d’espérance. Ils ne sous estiment aucun métier pourvu qu’il ne soit en porte à faux avec leur honneur et leur dignité. Ibou est fondamentalement de ceux-là qu’on aime citer en exemple. Son incandescence intellectuelle, sa sagacité et surtout son exemplarité comportementale dans une société qui, si l’on y prend garde, risque d’être ruinée par ses excès et ses contradictions. Journaliste plein d’allant et d’alacrité, avec une plume à la fois suave et sarcastique, il donne des leçons de vie sans pour autant être un donneur de leçons dans le sens générique du terme. Sa simplicité proverbiale se marie joliment avec sa façon de disséquer les choses et les événements qui se passent à longueur d’année dans une société confisquée par les apprentis politiciens qui ignorent le fameux avertissement de Edouard Daladier selon lequel, la politique n’est ni une morale, ni une logique, mais une dynamique généralement irrationnelle.
Ibou Fall a exercé plusieurs métiers que la morale ne condamne pas rien que pour vivre et survivre au besoin. Il n’est ni vindicatif et ni isolationniste d’autant qu’il est à l’opposé de l’impéritie et de la pusillanimité. Loin des jeux d’apparence, il prend appui sur les valeurs intrinsèques d’un peuple toujours debout et jamais couché, pour éviter d’être en contradiction avec lui-même et avec ses semblables. C’est un journaliste bien expérimenté et plein d’initiatives heureuses qui renforcent son audience et sa crédibilité. La jeune génération de journalistes a beaucoup à apprendre de cet homme charismatique qui fait honneur à la profession. Depuis toujours, je lis ses écrits qui sont le reflet de ses sentiments toujours collés à la rectiligne de la réalité. Sa récente préface du livre de Madiambal Diagne un autre journaliste de renom, est la preuve irréfutable de sa grande capacité d’analyse qui se déploie sous les yeux comme étendard au vent. En route vers la nouvelle année 2025, qu’il reçoive nos vœux de succès, de longue vie et de santé.
Magib Sène