URGENT ! LE JOURNALISTE AMADOU DIOUF ÉCRIT AU PRÉSIDENT MACKY SALL

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Monsieur le président de la République.

C’est pour moi un honneur de m’adresser ouvertement à vous. Si j’ai choisi cette voie, c’est pour ne pas être contraint de subir les rigueurs protocolaires et les différents obstacles humains et matériels qui pourraient se dresser entre mon message et vous. Et puis, le temps étant trop court pour passer par l’orthodoxie. Je vous livre donc mon opinion, par lettre ouverte sans ambages ni circonvolutions.

Monsieur le président de la République, vous allez vous adresser ce samedi à la Nation sénégalaise dans un contexte particulier, puisque ne s’inscrivant pas dans la tradition de prise de parole du chef de l’État au Sénégal. Donc, l’heure doit être grave pour que vous décidiez de vous adresser au peuple sénégalais sous le regarf attentif du monde entier. Qu’avez-vous à lui dire ? Je ne saurais le prédire. Donc, je ne peux que poser des postulats et donner un point de vue pour tenter d’éviter le pire à mon cher pays, le Sénegal.

Monsieur le président de la République, ils sont nombreux les Sénégalais qui croient savoir que vous allez annoncer le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Le cas échéant, sachez que vous auriez acter les accusations de corruption et de conflits d’intérêts portées contre les deux éminents membres du Conseil constitutionnel que sont Cheikh Tidjane Coulibaly et Cheikh Ndiaye visés par les députés du PDS. Cela, avant même que la Commission d’enquête parlementaire ne démarre son travail d’investigation. Un court-circuit qui serait un précédent dangereux pour l’auguste institution que représente le Conseil constitutionnel. Sa dissolution serait la conséquence inévitable, le cas échéant. Et même si d’autres membres venaient à être nommés, la crédibilité de l’institution setait écornée à jamais. Avec tous le respect que nous vous devons, vous n’avez pas le droit de porter ce coup de poignard au dos du Sénégal, surtout après votre parcours exemplaire. Le Sénégal serait alors plongé dans une crise institutionnelle que seule les évènements de 1962 pourraient égaler.

Monsieur le président de la République, reporter l’élection présidentielle reviendrait à prolonger votre mandat à la tête du Sénégal jusqu’à l’échéance prochaine. Mais sachez que les âmes damnées qui vous poussent dans cette voix seront les premiers à exiger votre départ une fois le prolongement acté. Ces théoriciens de la transition poseront comme alternative la mise en place d’un gouvernement que vous ne dirigerait pas. Leur désir onirique, longtemps et secrètement nourri, pourrait enfin se réaliser. Mais ils vendront du vent aux Sénégalais et du sable aveuglant venu du désert sahélien. Car nul ne peut garantir un processus électoral sans recalés. On connaît la suite. Ce qui se passe dans la sous-région ouest-africaine est assez éloquent.

L’instabilité serait installé à jamais dans notre cher Sénégal. Et vous en porterez l’unique et entière responsabilité pour avoir oouvert la brèche en prêtant le flanc.

Mes salutations les meilleures.

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