Fesnac: Abdou Latif COULIBALY retrace la politique culturelle de Senghor à Macky SALL

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Fatick: Hier mardi 9 janvier, au deuxième du festival national des arts et cultures, le public a eu droit à l’ouverture du Salon national du livre de la 12e édition du festival national des arts et de la culture (Fesnac).

Ceci, après son ouverture avant-hier (lundi 8) par le chef de l’Etat, le président Macky Sall en présence de plusieurs personnalités. Et, c’est Abdou Latif Coulibaly, ministre secrétaire général du Gouvernement qui, devant une salle archi-comble, a eu l’honneur de présenter la conférence inaugurale sur le thème: « La culture sous le magistère du Président Macky Sall ». Un discours inaugural plein d’enseignement comme l’a souligné le Ministre de la culture et du patrimoine, Dr Aliou Sow qui a procédé à l’ouverture officielle du salon national du livre. Selon lui, « le public très nombreux dont beaucoup de jeunes élèves, a beaucoup appris sur l’évolution du secteur culturel depuis les premières années de notre indépendance à nos jours particulièrement sous le magistère du Président Macky Sall ». Le Ministre de la culture et du patrimoine, a salué la pertinence et la richesse de la communication du Secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly qui a même eu lui aussi à diriger le département de la culture sous le magistère de Macky Sall donc, un secteur qu’il connait bien et en ayant apporté son expertise pour promouvoir son développement.

Dans cette trajectoire, Abdou Latif Coulibaly est revenu sur les différents présidents qui ont eu à présider aux destinées du Sénégal. Dont, le premier président Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Me Abdoulaye et enfin Macky Sall. « Chacun parmi ces hommes d’état y a mis du sien et plus particulièrement le président Senghor qui avait défini la culture comme étant le début et la fin du développement », a rappeler Abdou Latif Coulibaly. En clair, a ajouté le présentateur, « le Sénégal, après les indépendances avait un ambitieux projet de construire un état souverain, démocratique, fort et moderne avec comme soubassement la culture. Pour dire, fondamentalement qu’il est difficile de parler de la politique culturelle du Sénégal sans faire allusion à Senghor dont plusieurs structures ont été ainsi créées en plus de la mise en place d’un ensemble de texte législatif ». « Avec l’arrivée du Président Abdou Diouf, de nouveaux défis furent lancés dans une dynamique de promouvoir l’art africain contemporain de Dakar et cela à partir de 1989. Et, malgré, les contraintes des ajustements économiques, le Président Diouf mît en place l’Ecole nationale des arts, la galerie nationale d’art, la Maison de la Culture Douta Seck, l’Orchestre National, le Spectacle son et lumière, le festival national des arts et de la culture qui sont venus s’ajouter et enrichir l’environnement politico-culturel du Sénégal », a rappelé Abdou Latif Coulibaly.

Avec l’alternance survenue en 2000, consacrant l’arrivée Maître Abdoulaye Wade à la tête de l’Etat, la politique culturelle du nouveau président de l’époque s’articule autour d’un ambitieux projet de réalisation d’un « Parc culturel » ou encore dénommé : « les sept merveilles de Dakar », qui comprend le grand théâtre national, le musée des civilisations noires, les archives nationales, l’Ecole nationale d’architecture, l’Ecole nationale des arts et des métiers de la culture, la bibliothèque nationale et la place de la musique. Selon le conférencier, « Me Abdoulaye Wade investit aussi dans la construction d’infrastructures culturelles comme la Place du souvenir africain, le Monument de la renaissance africaine et organise la troisième édition du Festival mondial des arts nègres à Dakar du 10 au 31 décembre 2010. La politique culturelle de Maitre Wade c’est aussi le Programme national de développement culturel (Pudc), l’une des plus importantes mesures qui s’articulait autour de l’aménagement culturel du territoire et reposait essentiellement sur le développement des ressources humaines, l’appui à l’initiative privée, la coopération et les échanges, le secteur du cinéma aussi n’était pas en reste ».

Mais, de 2012 à nos jours, a souligné Abdou Latif Coulibaly, « la politique culturelle, définie et mise en œuvre par le Président Macky Sall, inscrit la culture comme un maillon important du Plan Sénégal Emergent (PSE). Une nouvelle vision qui consacre une attention soutenue à l’essor des industries culturelles et créatives dans le contexte du développement des outils du numérique. Ainsi la culture est prise en compte par l’Axe 1 du PSE qui est la transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de croissance ainsi que le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale, à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements ». Cet axe d’ailleurs précise-t-il, « s’inscrit dans une optique de développement plus équilibré, de promotion de terroirs et de pôles économiques viables afin de stimuler le potentiel de développement sur l’ensemble du territoire. On note la mise en place en 2015 du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) doté d’un budget d’un milliard de F Cfa qui est passé à 2 milliards F Cfa en 2022 pour un total, de 237 projets cinématographiques et audiovisuels financés par le fonds entre 2015 et 2022. Des projets de formation ont été financés pour près de 1000 bénéficiaires, 28 jeunes cinéastes ont bénéficié de formation dans de grandes écoles de cinéma à travers le monde, des aides au développement de projets de films longs et courts métrage, (fictions et documentaires), de séries télévisuelles, de projets de distribution de films, de projets d’exploitation de salles de cinéma, de projets de promotion (festivals, diffusion TV, projections en plein air dans les quartiers populaires en banlieue, en régions, entre autres. Il y a également les interventions au niveau des localités religieuses avec la réalisation d’édifices religieux pour l’accueil et l’hébergement à l’occasion des grands événements ». Une visite de l’exposition a suivi cette conférence inaugurale et a permis au nombreux public de découvrir les œuvres des exposants dont la plupart s’exerce dans l’écriture. Des livres il y en a plein dans les stands dont la présence des auteurs est très appréciée. Le Ministre Alioune Sow s’est est vivement félicité tout comme son collègue Matar Ba, Chef de cabinet du Président Macky Sall et maire de Fatick, mais également celui de la Guinée Bissau en charge de la culture et de la communication.  Dr Alioune Sow invite ainsi les jeunes particulièrement à ne jamais rompre avec le livre au risque de sombrer.

Mohamadou Sagne

 

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