Cheikh Lô : « Le mbalax doit s’ouvrir à d’autres options »

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Les artistes versés dans le mbalax doivent réfléchir à « de nouvelles options » pour mieux exporter ce style typiquement sénégalais, soutient le musicien Cheikh Lô.

« Ils (les adeptes du mbalax) devraient peut-être prendre de nouvelles options pouvant permettre à cette musique d’aller à la conquête du monde », déclare Cheik Lô dans une interview parue dans le dernier numéro du mensuel sénégalais « Intelligences ».

« Il y a dans le mbalax trop de sabar, trop de tama, trop de marimba, on utilise parfois trois claviers, ce mélange devient polyrythmique », dit l’artiste-musicien qui a présenté le 21 février à Dakar, un EP (Extended Play) de trois titres, en attendant la sortie de son prochain album, le premier juin prochain à Paris.

« Il y a trop de brouhaha (dans le mbalax). C’est du tintamarre », estime cet auteur compositeur dont la carrière d’artiste a débuté il y a 40 ans à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso où il a vécu avec ses parents.

« Le public sénégalais est habitué » aux sonorités du mbalax, mais « on ne lui donne pas trop le choix », affirme le natif de Bobo Dioulasso, en soulignant que des artistes adeptes d’une musique « proche du jazz et du blues », ont « longtemps été confinés dans des lieux loin du grand public ».

Selon Cheikh Lô, beaucoup d’artistes n’ont pas « la chance » de « jouer d’instruments leur permettant de connaître les mélodies sur lesquelles ils chantent ».

« Ils sont obligés de recourir à un arrangeur pour construire la musique. On ne peut pas comparer un artiste qui seul avec sa guitare peut faire une prestation d’une heure à un autre qui a besoin qu’on lui tienne un instrument », soutient-t-il.

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