Ziguinchor//Vaste saisie de chanvre indien d’une quantité de plus de 03 tonnes estimée à plusieurs millions de FCFA dans le nord Sindian.
Des militaires ont détruit de champs de chanvre indien et saisi quelque 3 tonnes de cette drogue à l’issue d’une opération de sécurisation dans le nord-Sindian, dans le département de Bignona (sud), a-t-on appris lundi du commandant de la zone militaire 5 de Ziguinchor, le colonel Cheikh Wade.
« C’est une opération qui s’est déroulée (dimanche) dans des zones où le chanvre indien est cultivé à grande échelle. Elle a duré de 8 h à 18h pour détruire des champs qui s’étendaient à perte de vue et saisir des quantités de graines de chanvre indien », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
La quantité de drogue saisie, comprise entre 2,5 et 3 tonnes, a été acheminée dans un camion jusqu’à l’état-major du commandement de la zone militaire 5.
Aucune personne n’a été interpellée lors de cette opération de sécurisation menée dans des localités situées dans le nord du département de Bignona, à Diondji, Elole, Badionka, etc., a-t-il précisé.
« C’est une vallée humide qui est très propice à la culture de chanvre indien. Une plante qui fait beaucoup de tort au Sénégal, à la Casamance et aux populations », a souligné le commandant de la zone militaire 5.
« L’enjeu financier est énorme. Le trafic de drogue commence à déstructurer le tissu socio-économique de la région », a déploré Cheikh Wade.
Selon lui, cette opération vise à « montrer aux populations, à travers ces échantillons, l’ampleur de la culture et du trafic du chanvre indien qui constituent une préoccupation majeure pour la paix dans la région sud du pays ».
Les populations vivant dans cette zone « sont aujourd’hui tentées par la culture de chanvre indien au détriment des autres spéculations traditionnelles, vivrières et commerciales bien connues dans la région », a-t-il dit.
Il a déploré l’action de certaines bandes armées qui « manipulent et exploitent les populations afin qu’elles s’adonnent à la culture de chanvre indien ».
« En tout cas, nous ne baisserons jamais la garde. Nous mettrons la pression de façon constante sur les gens qui s’adonnent à ces activités illicites », a assuré le commandant de la zone militaire 5.
Ibrahima Mamina GOUDIABY