Litiges fonciers à Ziguinchor: Les populations indexent des agents municipaux de brader leurs terres
Le collectif des populations de Néma 2 loti a fait face à la presse pour dire que tout le quartier Néma 2 est en colère «surtout Néma 2 loti parce qu’il y’avait beaucoup de disfonctionnement et d’irrégularité» a décrié Ansoumana Goudiaby porte parole dudit collectif.
D’après ce dernier, les vieux du quartier ont demandé un terrain au Maire Abdoulaye Baldé qui leur a promis un de 50X50 m2 «de bouche à oreille depuis lors le lotissement a été fait et la promesse n’a pas été respectée mais aussi des agents cadastraux et municipaux sont revenus pour découper les espaces pour les revendre à des personnes inconnues alors que nous n’avons pas d’infrastructures scolaires dans ce quartier ». Il accentue qu’il ya manque d’espace multifonctionnel pour les jeunes encore moins d’espace réservé pour un poste de santé ou marché et qu’il ya eu un certain nombre de 400 non recasés dans ce quartier et non dédommagés « et ces derniers continuent à revendre des terrains à des personnes et pire les agents municipaux et cadastraux surtout les nuits sous le regard impuissant des populations continuent de découper les terrains afin de les vendre à des inconnus pour dire que telle parcelle A appartient à une tierce personne et B à une autre. Quand tu parles tu es menacé d’emprisonnement avec toutes sortes de menaces. Ces dernières avertissent qu’elles ne laisseront personne venir s’accaparer de leurs terres. «Il faut que nos vieux aient un espace pour la mosquée, un espace pour une école, un dispensaire et un pour l’ épanouissement ce qui est un impératif » ont brandi les populations de Néma 2 loti. « Au départ on avait recensé 35 familles qui devaient bénéficier d’un espace, si on y ajoute les 400 déguerpis ça pose problème, ce qui pousse les gens à se révolter » a fait constaté Ansoumana Goudiaby au nom du collectif.
Le Chef de la division des recettes à la municipalité de Ziguinchor par ailleurs membre de la commission qui a eu à faire ces travaux depuis 2013 saisi, a tenu à apporter des précisions. «C’est un titre foncier de la commune n°845 et le Maire avait proposé de faire le lotissement pour permettre à ces populations d’avoir un meilleur cadre de vie, parce qu’elles habitaient entassées au point qu’il n’y avait pas de passage. Un travail qui a été fait sous le contrôle de différents démembrements, composé d’une cinquantaine de personnes qui nous suivait au quotidien » a confié Mr Signaté. Il soutient que les notables du quartier ont rencontré le Maire pour lui faire part de 37 chefs de foyers qui n’ont pas été recasées faute de respect des critères édictés par la commission de recasement. « A notre surprise, nous avons remarqué depuis un certain temps des comportements assez maladroits que j’ai eu à déplorer qui n’honorent pas le Maire ni les populations encore moins les notables du quartier. Le Maire a pris sur lui des mesures de faire es affectations sur un titre foncier qui lors d’un conseil municipal a crée beaucoup de grincements de dents et pourtant le Maire pensait avoir bien fait ». Sur les équipements dont parle le collectif, Mr Souleymane Signaté de préciser une fois de plus qu’il ya 09 équipements qui sont des réserves de la municipalité et qui ont été habitées par 158 foyers dont des équipements comme marché, un dispensaire et tant d’autres qui ont été habités par ces mêmes populations. Concernant la mosquée le Maire avait demandé aux populations d’aller voir si quelqu’un d’eux pouvait céder sa parcelle à adjoindre à la mosquée « ce qui n’a jamais été fait, malheureusement c’est nous qui avions tout fait pour que quelqu’un cède la sienne pour augmenter la mosquée à la demande du Maire et malgré tout ça les gens demandent comme s’il était leur propriété ». Pour cela Mr Souleymane Signaté demandent aux jeunes à plus de retenus « si certains se plaisent à dire qu’ils ont habité depuis plus de trente ans dans ce quartier n’ont aucun document juridique et n’ont pas valeur de pouvoir occuper ces terres n’eut été le Maire Abdoulaye Baldé de leur octroyer cet espace encore moins un titre foncier de la commune » a-t-il conclu.
Ibrahima Mamina GOUDIABY