Me El Hadj Amadou Sall : «Nous attendons de la Cour suprême qu’elle se prononce avant le verdict de la Crei »
Avec sa casquette de responsable libéral, Me El Hadj Amadou Sall qui prenait part à la conférence de presse du Front patriotique a rappelé que ses confrères ont boudé la salle d’audience et disent être déterminés à zapper l’audience, tant qu’il n’y aura pas une garantie d’un procès équitable.
Et à partir du moment où des soupçons de fraude, de collision pèseront sur ce procès, les conseils de Karim Wade ne vont pas y aller, a-t-il déclaré. Car, il avance que «dans la poche du président des soupçons de parti pris existent. Il y a des magistrats sur le lit du parjure et de l’ignominie». Et d’ajouter qu’ « un magistrat qui accepte de prêter le flanc et de se laisser diriger par des politiques dans l’exercice de ses fonctions ne peut être assimilé qu’à un paillasson».
«Nous attendons de la Cour suprême qu’elle se prononce avant que la Crei ne se prononce. Nous avons le droit de comparaitre devant la plus haute juridiction judiciaire de ce pays pour lui demander de nous juger. Et nous voulons que cela se fasse en temps opportun», a dit Me El Hadj Amadou Sall.
Cependant, concernant les lettres ouvertes adressées aux président français et américain, il a apporté quelques précisions : «Ce qu’on attend de ces lettres, nous avons dit, nous tenons à l’indépendance de notre pays, donc pas d’ingérence », précise-t-il.
«Dans un pays qui s’appelle Sénégal, où il y a trois présidents démocratiquement élus, deux ont été démocratiquement battus. Pourquoi cela devrait-il changer ? Il nous faut les inviter pour que les choses ne changent pas. Nous sommes dans un village planétaire et quand les choses ne marchent pas à l’intérieur, on a le droit de leur tendre la main et de leur demander de nous aider», insiste l’avocat.
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