260 dossiers ont été reçus en 2014 par la Commission de protection des données personnelles du Sénégal
La Commission de protection des données personnelles (CDP) du Sénégal a reçu 260 dossiers pour l’année 2014 touchant le système de vidéo surveillance, le contrôle d’accès par badge, la collecte de données nominatives, entre autres, a affirmé mercredi à Dakar, son président Dr Mouhamadou Lô.
«Aujourd’hui, la protection de données personnelles se matérialise au fur et à mesure qu’on avance dans notre travail. Rien que pour 2014, la CDP a reçu 260 dossiers relatifs au système de vidéo surveillance, les fichiers du personnel, les bases de données des clients pour les fournisseurs, le contrôle d’accès par badge, les jeux de prospection et de publicité, la collecte des données via des sites internet, les Sms… », a dit Dr Lô.
Il s’exprimait au cours de la célébration de la Journée internationale de la protection des données personnelles organisée par la CDP du Sénégal, créée en 2008 et composée de 11 membres nommés par décret et choisis en raison de leur compétence juridique et/ou technique.
« Ces dossiers reçus par la CDP sont composés de 96 déclarations, 74 demandes d’autorisation, 32 demandes d’avis et de 43 plaintes. D’autres dossiers concernent les demandes d’homologation. Compte tenu de ces chiffres, nous voulons mieux communiquer sur l’importance à donner à la protection des données personnelles », a poursuivi Dr Lô.
Présentant les défis technologiques liés à la protection des données personnelles, Ndéye Aminata Sène, chef de la cellule informatique de la CDP a insisté sur les réseaux sociaux, notamment Facebook qui connecte 1,350 milliard de personnes à travers le monde.
« Ces réseaux sociaux présentent des risques liés à la divulgation d’informations confidentielles, à l’usurpation d’identité, aux chantage et harcèlement, au canular informatique et au profilage. Ces risques conduisent à la perte de données, d’identité, de réputation et au harcèlement moral », a expliqué Mlle Séne.
Sur le Cloud computing, Ndéye Aminata Séne a souligné que cette pratique informatique engendre également l’abus de privilège du fournisseur, la perte de contrôle sur la gestion du système informatique et le piratage des données.
« Pour la vidéo surveillance, il y a le problème de consentement des gens filmés, le problème de détection et de comportements, et au tracking vidéo », a poursuivi la responsable informatique de la CDP.
Pour une sécurité des données personnelles, elle a dessiné un schéma devant aboutir à leur pérennité, celui ci devant partir d’une analyse des risques, la prévention, la protection et la réaction, l’usage efficace des technologies.
« Ce processus doit permettre d’avoir une confidentialité des données, leur intégrité, leur traçabilité. Tout cela doit reposer sur une architecture de sécurité relative aux dimensions juridique, humaine, organisationnelle et économique, et technique », a poursuivi Ndéye Aminata Séne.
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