Le PSG et Idrissa Gana Gueye ont remporté la coupe de France ce vendredi après leur victoire face à Saint Etienne 1-0.
Le PSG a remporté sa treizième Coupe de France ce vendredi face à Saint-Etienne (1-0), au terme d’un match qui a vu la sérieuse blessure de Kylian Mbappé. A quelques semaines de l’Atalanta, les signaux envoyés par le PSG sont plutôt inquiétants.
À contexte particulier, finale particulière et victoire particulière. Mais malgré son treizième sacre en Coupe de France, à l’issue de sa finale contre Saint-Etienne (1-0), le PSG aura sûrement un goût amer. Avec, au-delà des blessures de Kehrer et de , la ferme impression que les Parisiens sont encore en rodage malgré les trois matches amicaux disputés ces dernières semaines. Dans leur 4-4-2, les hommes de Tuchel ont manqué d’idée. En 90 minutes, on aurait pu espérer mieux qu’un seul petit but et que trois occasions franches, par Di Maria (25e), Icardi (45e+7) et Paredes (59e). Mais mis à part Neymar, virevoltant et au service de ses coéquipiers, les Champions de France n’ont jamais su mettre le pied sur l’accélérateur pour s’envoler dans cette finale. Il aura fallu un coup d’éclat de Mbappé, dont la frappe repoussée revenait dans les pieds de Neymar pour l’ouverture du score (1-0, 14e). Un peu maigre à trois semaines d’un match ô combien important face à l’Atalanta en Ligue des champions.
Les Stéphanois pourront nourrir d’autant plus de regrets qu’ils parvenaient à faire le jeu avant de totalement vriller, distribuant béquilles et tacles à la limite du raisonnable. Bouanga trouvait le poteau dès l’entame de match (5e), puis mettait Navas à contribution par deux fois, sur une frappe sèche (16e) puis sur une tête vicieuse (21e). Surtout, ils n’hésitaient pas à construire depuis leur surface, faisant fi du pressing parisien, et parvenaient à prendre à défaut le premier rideau. Seulement voilà, les hommes de Puel ont perdu le fil de leur match en multipliant les fautes et Loïc Perrin, qui disputait son dernier match avec les Verts, découpait Kylian Mbappé, laissant ses coéquipiers à 10 et plaçant le jeune attaquant sur béquilles (31e). Mahdi Camara écopait quelques minutes plus tard d’un jaune très orangé pour une coup sur Paredes. En infériorité numérique, beaucoup plus dur de dominer les débats. Pour les supporters des Verts, la Coupe de France restera cette Madeleine de Proust qui, cinquante ans plus tôt, faisait le bonheur du Forez.
Jessy Moulin donne raison à Puel
Difficile de sortir un Parisien du lot tant la prestation collective et individuelle des hommes de Tuchel fut pauvre. Mais côté stéphanois, Jessy Moulin aura longtemps gardé les siens dans le match. Toujours rassurant sur ses prises de balle, il était l’auteur d’une parade tout simplement exceptionnelle sur une frappe de Di Maria (25e). Serein face à Icardi et Paredes, il a aussi dégoûté l’entrant Pablo Sarabia, qui voyait sa tentative stoppée par le gardien des Verts (73e). L’éternel remplaçant profite de la mise à pied de Stéphane Ruffier, en froid avec Claude Puel. Et sur ce match, il y avait de quoi être satisfait de Moulin.
Déconfiture pour le retour du foot français
Nul doute que pour beaucoup, l’impatience de revoir le ballon rond dans l’Hexagone a vite cédé sa place au désappointement face à un spectacle consternant. Passons les rites d’usage un poil lunaires du Président de la République qui, parti salué les joueurs avant le début de la rencontre, s’échangeait quelques amabilités avec Kylian Mbappé. « Tu as bonne mine », lui a lâché Emmanuel Macron, autant chat noir que chef de l’Etat. Ça s’est vérifié une demi-heure plus tard lorsque Loïc Perrin séchait le prodige français, sorti en larmes sur blessure. Pour ne rien gâcher, les deux équipes ont choisi de sérieusement en découdre, obligeant l’arbitre du match à distribuer les biscottes. Marco Verratti a même réussi l’exploit d’en prendre une alors qu’il se trouvait sur le banc. Same old story… Si au moins on avait eu le droit à du grand football. Mais même pour ça, on repassera…