5 Mai: Journée mondiale de la Sage-femme

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5 Mai : La Journée Mondiale de la Sage-femme

La Journée Mondiale de la Sage Femme est célébrée chaque année le 5 mai
Cette annee 2020 elle sera célébrée dans un contexte particulier marqué la pandémie du Covid 19
. La sage-femme est un pilier fondamental dans le combat pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile, d’où son rôle primordial dans la gestion des actes physiologiques que sont la grossesse et l’accouchement.
Cependant, en Afrique, force est de constater que la politique sanitaire des Etats ne favorise pas encore, une approche périnatale salutaire à la mère et à l’enfant.
Puissent les journées dédiées aux sages-femmes, devenir des temps forts de réflexion et de plaidoyer, pour la mise en branle d’une vraie réforme sanitaire qui invite les praticiennes modernes et traditionnelles d’Afrique à travailler main dans la main, dans l’exercice « du plus beau métier du monde » qu’est le leur : « Donneuses de Vie ».
Les systèmes nationaux de santé en Afrique sont rivés au modèle occidental alors qu’ils ne disposent pas des moyens économiques d’une telle option politique. Or, en santé reproductive, la créativité médicale devrait consister à valoriser les potentialités thérapeutiques locales qui comblent jusqu’à nos jours, le vide de la couverture sanitaire des pays africains.
Une étude sur l’immunisation en Afrique conduite en 2011 par PROMETRA International au Bénin, au Nigeria et au Sénégal auprès d’environ 6000 sujets, atteste de la représentativité médicale et de l’expertise des sages-femmes traditionnelles. L’étude révèle que 80 % des personnes interrogées ont une préférence pour l’accouchement traditionnel, tandis que 84 % trouvent que l’accouchement vertical a un impact positif sur la consolidation du système immunitaire de l’enfant
.En milieu rural sénégalais, à la suite d’une réclame des populations, certaines maternités permettent aux accoucheuses traditionnelles, d’intervenir auprès des parturientes : « Dans notre village – dit une interviewée – les naissances se déroulent sous l’assistance de l’accoucheuse traditionnelle aussi bien à domicile qu’au niveau de la structure de santé moderne ».
C’est pourquoi, arrivées au terme de leur grossesse, les femmes se rendent volontiers à la maternité, si elles savent qu’elles vont y trouver telle ou telle autre accoucheuse de renom. Dans une localité urbaine, une femme raconte son expérience en ces termes : « J’avais été programmée pour subir une césarienne à cause de la mauvaise position de mon enfant. Avec la permission du personnel médical, on a fait appel à une tradipraticienne de santé qui, par des massages et des incantations, a remis l’enfant à l’endroit. J’ai alors accouché sans césarienne ». La prise en compte de cette réalité africaine dans la gestion de l’accouchement, renforcerait la lutte contre la pénurie chronique des sages-femmes prévalant au niveau du système conventionnel.
Par ailleurs, plusieurs interviews de l’étude susmentionnée conduites auprès des femmes en ménopause et en âge de procréer, montrent que l’accouchement à domicile se pratique encore en raison des valeurs d’une culture communautaire qui n’intègre pas celles d’un dispositif sanitaire conventionnel.
Le monde a besoin de sages-femmes maintenant plus que jamais
Babacar Sene Président du Réseau Des Journalistes pour la Protion des Médecines Traditionnelles /REJOMETRA
(Source PROMETRA International)


 

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