Le Lion a interrompu la séance de projection inaugurale de la salle de Cinéma Rio de Diourbel_ Par Omar Ngom Saala                                 

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Pendant la projection inaugurale un incident avait empêché la suite du programme. Cet incident est survenu pendant le légendaire «LANCEMENT PILE WONDER». Une histoire vraie et rigolant que l’humoriste SANOKHO a reprise dans son sketch «GAAMOU AK  GAAMOU» en inversant les vrais rôles.

Dés l’aube, Nos cousins bergers PEULHS investissent les pâturages (DARALS) pour la vente de petits ruminants (mouton et chèvre) pour assurer le ticket d’entrée à la place découverte du cinéma pour la première fois. Et pendant les premières heures de l’après midi, les PEULHS étaient déjà devant le guichet de la salle de projection pour la séance de 21h 00mn. Ceci pour nourrir la curiosité du coussin PEULHS et d’occuper les premières loges afin de ne rien rater du film comme à leurs habitudes dans les taxis et transports en commun «LA PREMIÈRE LOGE OU RIEN». Avant la projection du film, la publicité passe «LANCEMENT PILE WONDER» et ce fut la débandade quand apparaît le lion «MBAROODI» en plein écran. Une gueule béante avec des crocs saillants sautant vers l’objectif, les PEULHS aux premières loges croyaient que le lion les attaque. Et ils prennent la poudre d’escampette avec des cris qui fusent de partout :                                                                                                                                                «WOOY  MBAROODI  ARI !!!_ MI MAAYI !!!_WOY NEENAM !!!_ WOY  YEEGA  YOO !!!».

Nos coussins bergers PEULHS ont abandonné dernière eux tous                                                                                                                leurs instruments de travail et fidèles compagnons de toujours :

  • Les sabres «DIAASSY»
  • Les bâtons «YAATOU KEL»
  • Les sandales «PADAM NJAHEEN»
  • Les écharpes «KAALA»
  • Les chapeaux des bergers sahéliens «TINGADA» 
  • Et autres «AK LENEEN’AK LENEEN»

Tous ces instruments laissés derrière par les PEULH faisaient un grand tas semblable à un tas d’arachides. Ce qui prouve que l’expertise de notre coussin PEULH ne s’arrête qu’à la gestion de son troupeau. C’est ainsi que se termine cette séance de projection inaugurale.

La plaisanterie entre coussins SEREERS et PEULHS qui est le «GAAMOU AK GAAMOU»                      au Sénégal est le ciment de notre stabilité social.

Par Omar Ngom Saala

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